L’exposition de plus de cent photos tirées des archives de l’Arméefrançaise, conservées à la Bibliothèque de documentation internationalecontemporaine, permettra au public français et vietnamien de voir lesconditions de vie et de travail des Vietnamiens envoyés par legouvernement français en France métropolitaine pour particper à laPremière guerre mondiale.
Prenant la parole lors de lacérémonie d’inauguration, la représentante de la direction de l’UGVF aestimé que les Vietnamiens en France constituaient la diasporavietnamienne la plus ancienne. Cette année, la France célèbre lecentenaire de la Grande Guerre (1914-1918), l'occasion pour l’UGVFd’organiser une activité d'hommage à ces soldats-travavailleurs, souventoubliés lors des manifestations commémoratives en France.
A cette occasion, l’historien Pierre Brocheux a présenté le cadrehistorique dans lequel étaient partis ces « travailleurs militarisés ».En effet, la plupart d’entre eux travaillaient dans les services delogistique et les arsenaux. Et une partie a rejoint les champs debataille. Quatre bataillons de tirailleurs indochinois avaient en effetété créés : 2 combattaient contre les Allemands dans le front à l’Est dela France, 2 autres sur le front de l’Orient (en Grèce, Macédoine etAlbanie). Ils y affrontèrent des troupes autrichiennes et bulgares voiredes bandits albanais.
Selon les archives, de 1915 à1918, près de 100.000 Indochinois ont été envoyés en France. Ilsvenaient principalement du Nord et du Centre du Vietnam. Sur un effectifglobal de 340.000 coloniaux mobilisés par la France, les Indochinoisreprésentaient une proportion importante.
Dans unentretien accordé à l’AVI à cette occasion, François Trieu, un Françaisd’origine vietnamienne, responsable du montage de l’exposition, a confiéqu’il avait consacré 4 mois pour fouiller dans les archives et choisirles photographies. « Le but est de faire connaître aux Français etégalement aux Vietnamiens vivant en France qu’il y a 100 ans desVietnamiens sont venus en France pour prendre part à la Grande Guerre.Pour moi qui est né et a grandi en France, cette exposition constitue undevoir moral et pour tous, c’est un devoir de mémoire, un hommage à cessoldats-travailleurs qui ont fait tant de sacrifices et qui font partiede l’histoire de la communauté vietnamienne de France », a-t-ilprécisé. -VNA

L’áo dài et la cuisine du Têt à l’honneur lors d’un événement culturel à Washington
Vietnam Society, une organisation à but non lucratif dédiée à la culture vietnamienne, a organisé le 15 février un programme du Têt vietnamien à la bibliothèque Martin Luther King, au cœur de Washington, D.C.