Situé à 120 km ausud de Hanoi, Tam Côc-Bich Dông est un site touristique niché dans unechaîne de montagnes karstiques. Comme son nom l’indique, ce site estcomposé de Tam Côc qui signifie «trois grottes» et Bich Dông qui veutdire littéralement «caverne de jade». Devenue mondialement connue grâceau film «Indochine» de Régis Wargnier, cette merveille est surnommée «labaie d’Halong terrestre».
De l’embarcadère, unepetite barque vous amène sur la rivière Ngo Giang à travers des falaisesabruptes en direction des trois grottes de Tam Coc. Le circuitaller-retour ne prend que deux heures.
Chaquesaison de l’année procure au site une beauté différente. Au printemps,les rizières des deux rives de la rivière sont verdoyantes. Vers le moisde mai, elles deviennent dorées. En été, les lotus parfument toute lazone. Les éperons rocheux de formes diverses réveillent l’imaginaire.
Les habitants leur ont attribué des noms en fonctionde leurs formes et bien sûr, ils n’ont pas manqué non plus d’inventerdes histoires sur cette nature qui s’est montrée particulièrementinventive. L’eau est tellement limpide qu’on peut voir les vallisnérieset les élodées au fond de la rivière. Mais ce sont les grottes quifascinent le plus les touristes.
Nguyên XuânNguyên, guide touristique fait savoir: «La première grotte, Hang Ca,mesure 127 mètres de long et 20 mètres de large. Beaucoup de stalactitesse trouvent à son entrée. Certaines ressemblent à des nuages. D’autres,à des gouttes d’eau qui tombent toute la journée. On les compare auxseins d’une mère. La particularité, c’est que vue de dehors, la grotteest très sombre, mais plus on avance, plus elle est claire. »
Les trois grottes de Tam Côc ont ceci de particulier qu’elles semblentavoir été creusées sous les montagnes. Elles sont séparées par desvallées inondées sur lesquelles se reflètent monts et nuages. Plus l’onpénètre à l’intérieur, plus c’est étroit. Les deux autres grottes sontplus petites que la première, respectivement 60 mètres et 50 mètres. Aupied des montagnes, on peut voir les traces laissées par la mer il y ades milliers d’années. Les scientifiques estiment que ce sont les vaguesqui ont érodé les montagnes en calcaire, pendant des millions d’années,pour créer cette merveille naturelle.
Après deuxheures, la barque vous ramène à l’embarcadère avant de vous diriger, àdeux km de là, à Bich Dông, que nos ancêtres qualifiaient de « deuxièmeplus belle caverne du pays ». Cette caverne abrite la pagode éponyme quia été construite en 1428 sous le règne de Lê Thai Tô. On y accède parun petit pont en pierre qui enjambe le lac de lotus.
Nguyên Xuân Nguyên a poursuivi: « La pagode Bich Dông comprend troisédifices construits sur le flanc de la montagne, à des hauteursdifférentes. En 1740, le roi Lê Canh Hung lui a donné le nom de «Bachngoc thach son dông», ce qui veut dire «la pagode en pierre aussi bellequ’un jade trouvé au fin fond de nulle part». Le nom Bich Dông, quisignifie «caverne de jade» lui a été donné en 1773 par le Premierministre Nguyên Nghiem, père du grand poète Nguyên Du».
Après avoir rendu hommage à Bouddha, vous montez un escalier en pierrede 21 marches pour accéder à la «caverne sombre» qui regorge destalactites et de stalagmites de formes fantastiques. Sortis de cettecaverne sombre, il vous faut monter 40 marches pour accéder à la pagodesupérieure où est vénérée Kwan Yin, la dame de la Miséricorde dubouddhisme. A cette hauteur, la pagode offre une vue panoramique surl’ensemble du site de Tam Côc-Bich Dông, un tableau magnifique etreposant des montagnes et des cours d’eau.
MonttieBinotto, un touriste suisse, est ébloui par la beauté du site:«L’endroit est magnifique, dit-il, ce serait très beau de revenir en étélorsqu’il y aura beaucoup de fleurs. Les gens sont très sympathiques.Que du plaisir !»
Au milieu de ce paysagegrandiose, l’homme a l’impression d’être tout petit. Les touristes seréjouissent de cette immersion totale dans la nature. Leur âme estsereine. En plus d’être un site touristique inoubliable, Tam Côc-BichDông est aussi un lieu spirituel de la province de Ninh Binh. – VOV/VNA