L’année 2014 a été marquéepar la reprise du marché immobilier. Comment évaluez-vous les effortsdes entreprises de ce secteur ?
Ces derniers temps, lesentreprises immobilières ont réagi activement pour surmonter lesdifficultés du marché. Nombre d’entre elles ont décidé de revoir leursprojets comme leurs plans de commercialisation afin de mieux les adapterà la demande. Cela a conduit certaines à modifier leur stratégie, mais,en tout état de cause, le marché a retrouvé un nouveau souffle. Si,auparavant, la plupart des ventes se concentraient dans le segment desappartements de nouveaux quartiers résidentiels à 35 à 40 millions dedôngs le mètre carré, aujourd’hui, c’est celui des logements à 15 à 20millions de dôngs qui est animé. Les promoteurs prennent davantage encompte les besoins réels des clients, et l’année prochaine, cettetendance va se poursuivre, de sorte que nous sommes assez optimistespour ce segment.
La Loi sur le logement et celle sur lecommerce immobilier (amendées) approuvées en novembre dernier lors de la8e session de l’Assemblée nationale auront-elles des répercussionsimportantes sur le marché ?
Le point le plus marquant de laLoi sur le logement est l’assouplissement des conditions d’accession àla propriété par les étrangers, ce qui, assurément, entraînera l’arrivéede davantage de capitaux étrangers sur le marché. Cette nouveauté esttrès appréciée de tous les professionnels de l’immobilier. La Loi sur lecommerce de l’immobilier contient également des nouveautés, notammentde rendre facultative la réalisation des achats et des ventes via unesalle de transactions immobilières. Cela va instituer une concurrenceentre ces sociétés intermédiaires qui seront conduites à améliorer leursservices pour attirer la clientèle, bien évidemment au profit duconsommateur.
Le marché connaîtra quelles opportunités et défis durant cette année à venir, d’après vous ?
2015apportera de nouvelles opportunités. Premièrement, nous assistons àl’apparition de projets d’appartements correspondant aux besoins desclients à revenus moyens. C’est une gamme de produits que nous attendonsdepuis des années. Deuxièmement, la gestion publique est plus stricteau regard de l’activité du marché, ce qui oblige les acteurs du marché:investisseurs, promoteurs, sociétés immobilières, etc., à fonctionnerplus sainement, à définir des stratégies commerciales plus claires, cequi permettra aux clients de bénéficier de produits de plus grandequalité. Quant aux problèmes, je pense qu’ils seront importants. Pouréviter la spéculation, l’État gère plus strictement le marché alors quecelui-ci doit faire correspondre l’offre et la demande pour compenserles déséquilibres des années précédentes. Quant aux clients, ils serontplus prudents et exigeants. Autre défi, le financement desprofessionnels. Les entreprises devront trouver de nouveaux moyens definancement, car en cette conjoncture, le recours aux banques ou à labourse est très difficile.
Quel tableau général du marché pour 2015, en conclusion ?
Surla base de l’activité du marché en 2014, on peut avoir une estimationassez précise de l’évolution pour cette année : un net développement dusegment des logements de moyen standing pour les personnes à revenusmoyen et bas, et une réorientation des promoteurs immobiliers qui setourneront vers la satisfaction du marché plutôt que la spéculation. Ilslanceront des produits plus compétitifs au profit du consommateur.-CVN/VNA