Genève (VNA) - Le Conseil des droits de l'homme a tenu jeudi matin, le 2 mars, à Genève (Suisse) une réunion-débat consacrée aux effets néfastes des changements climatiques sur l'action que mènent les États pour réaliser les droits de l'enfant.
Le débat a eu lieu en présence de plusieurs représentants de gouvernements, du milieu académique et de la société civile. Cette réunion-débat a été organisée sur la base de la résolution sur les droits des enfants et changements climatiques, dont le projet de résolution a été présenté par le Vietnam en juin 2016. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hà Kim Ngọc, chef de la délégation vietnamienne, a participé à cette réunion-débat en tant pénaliste invité.
L'événement a réuni des représentants de nombreux pays, organismes onusiens et organisations internationales. Ceux qui ont pris la parole ont affirmé que les enfants étaient parmi les groupes des personnes les plus vulnérables face aux changements climatiques, catastrophes naturelles et événements climatiques extrêmes. Le dérèglement climatique menace la vie et la santé physique des enfants mais également leur identité, leurs moyens d'existence et leur environnement. La situation exige une meilleure intégration des droits des enfants dans les politiques visant à limiter les changements climatiques et à atténuer leurs effets, comme les politiques de développement des nations et un renforcement de la coopération internationale dans ce domaine, en particulier la promotion du rôle du système des Nations unies. Les représentants de différents pays ont également insisté sur les efforts de gestion de l'impact de ces bouleversements sur les droits des enfants dans le processus de mise en œuvre de l'Accord de Paris sur les changements climatiques et le Programme de développement durable à l'horizon 2030.
En tant que pénaliste invité, le vice-ministre Hà Kim Ngoc a rappelé que plus d'un demi-milliard d'enfants vivaient dans des zones vulnérables aux évènements climatiques extrêmes. Le Vietnam est particulièrement touché par les inondations. Les pays en développement manquent de ressources, ce qui les rend encore plus vulnérables, accentuant une injustice préexistante. Le plus grand défi est de sensibiliser les populations à l'impact des changements climatiques sur les enfants. "L'attention portée à l'éducation des enfants face à ce phénomène est insuffisante", a déploré le vice-ministre vietnamien.
Le vice-ministre Hà Kim Ngoc a mis en avant trois priorités : d'abord, il est essentiel de développer des politiques centrées sur l'atténuation des effets néfastes de ce dérèglement. Le gouvernement vietnamien a adopté, à cet égard, deux plans d'action nationaux pour réduire les changements climatiques et atténuer leurs effets. Ces deux plans prennent en compte les aspects liés aux droits des enfants. "Le Vietnam travaille en étroite collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) à des protocoles de réaction lors de situations d'urgence et à des actions dans la durée", a indiqué le vice-ministre. La deuxième priorité consiste à sensibiliser davantage à l'incidence des changements climatiques sur les enfants, en vue de créer une génération consciente de ce dérèglement. La troisième priorité porte sur le renforcement de la coopération internationale contre ce phénomène. "Le Vietnam remercie à ce propos les Nations Unies et la communauté internationale pour l'aide apportée après les événements météorologiques extrêmes survenus l'an dernier", a conclu le vice-ministre Hà Kim Ngoc.
Le même jour, le Vietnam a organisé un séminaire international intitulé "Sensibiliser les enfants aux changements climatiques – Pour une nouvelle génération ayant des connaissances sur les changements climatiques". Le vice-ministre des Affaires étrangères Ha Kim Ngoc était conférencier principal (keynote speaker), l'Ambassadeur, Chef de la Mission du Vietnam à Genève, Duong Chi Dung, a présidé le séminaire.
Ce dernier, coparrainé par le Bangladesh, les îles Fidji, la Malaisie, les Philippines, Singapour, le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme et le Bureau de l'UNESCO à Genève, a réuni plus de 100 représentants de pays, des organismes des Nations Unies et d’organisations non gouvernementales.
Les représentants de différents pays et organisations internationales ont partagé leurs expériences et proposé des mesures pour améliorer la conscience des enfants sur les changements climatiques, les encourager à participer vraiment et à contribuer aux efforts pour réagir face aux changements climatiques et catastrophes naturelles.
Le vice-ministre Hà Kim Ngoc a partagé les efforts du Vietnam dans l'élaboration des politiques, ainsi que la mobilisation des écoles, des médias, des familles et de la société en général dans la sensibilisation des enfants sur cet épineux sujet. Il a souligné l'importance d'équiper les enfants des connaissances de base sur l'environnement, les changements climatiques, ainsi que des compétences nécessaires pour réduire les effets de catastrophes naturelles. Le vice-ministre a également affirmé la nécessité de promouvoir la coopération internationale dans ce domaine, tant au niveau mondial que régional, inter-régional et bilatéral entre les pays, de sorte que les enfants puissent véritablement contribuer à l’édification d'un avenir durable.
La réunion-débat du Conseil des droits de l'homme et le séminaire international sur les changements climatiques et les droits de l'enfant ont eu lieu avec succès, montrant la poursuite des initiatives que le Vietnam a proposées au Conseil des droits de l'homme en tant que membre pour le mandat 2014-2016. Il s’agit d’une priorité du Vietnam aujourd'hui, en particulier dans le contexte que le Vietnam est confronté à de sérieux défis concernant ce phénomène.
Ces événements s'inscrivent dans le cadre de la 34e session du Conseil des droits de l'homme qui se tient du 27 février au 24 mars à Genève, en Suisse. -VNA