Hanoi (VNA) - Le Vietnam est un pays doté d'un grand potentiel pour le développement de l'énergie de la biomasse. Selon les calculs d'ici 2035, le potentiel total est supérieur à 9.600 MW.
Cependant, jusqu'à présent, l'énergie de la biomasse n'a pas reçu beaucoup d'investissements en raison de nombreux obstacles, de l'instabilité et de la non durabilité de l'approvisionnement en carburant, des prix des matières premières, du manque de mécanismes incitatifs. De plus, la stimulation bioélectrique n'est pas assez attrayante.
Pour contribuer à assurer la sécurité énergétique et à diversifier les sources d'énergie, de nombreux experts estiment que davantage de politiques sont nécessaires pour encourager la biomasse.
Grand potentiel
Le Département de l'électricité et des énergies renouvelables du ministère de l'Industrie et du Commerce a calculé que d'ici 2035, le potentiel de développement de l'énergie de la biomasse à partir de balles de riz est d'environ 370 MW ; bois de chauffage, sous-produits forestiers, 3.360 MW ; bagasse, 470 MW ; paille de riz, 1.300 MW ; biogaz, 1.370 MW. Le potentiel total est ainsi supérieur à 9 600 MW.
Selon la stratégie de développement des énergies renouvelables du Vietnam à l'horizon 2030, avec vision 2050, la part de la biomasse dans le mix énergétique national passera de 1 % en 2020 à 2,1 % en 2030 et 8,1 % en 2050.
Besoin de mécanismes incitatifs
Selon le Plan national de développement de l'électricité pour la période 2021-2030, avec vision à l'horizon 2045 (Planification de l’électricité VIII), la capacité installée de l'énergie de la biomasse d'ici 2030 sera de 1.730 MW. Pour atteindre cet objectif, le Vietnam aura besoin de davantage de mécanismes incitatifs pour attirer les investissements dans ce type d'énergie.
Selon l'évaluation d'experts étrangers, le Vietnam dispose d'une source de biomasse diversifiée et très importante, dans laquelle, on trouve des matériaux post-récolte comme la bagasse, les balles de riz... C'est une forme d'énergie renouvelable qui peut aider le Vietnam à répondre en partie à ses besoins de développement socio-économique.
M. Mathias Eichelbronner, un expert international sur l'énergie de la biomasse, a déclaré que de nombreux pays de la région ont désormais des tarifs préférentiels FIT avec une très bonne énergie biomasse comme la Thaïlande, la Malaisie... Le Vietnam n'a pas de mécanisme suffisamment incitatif pour encourager ce type d'énergie à se développer.
Toujours selon M. Pham Nguyen Hung - président du Conseil d'administration, directeur général de la Compagnie par actions de consultation et de construction d’électricité 1, pour favoriser le développement de l'énergie biomasse, outre le soutien des prix, le gouvernement, les ministères et secteurs doivent créer un mécanisme ouvert pour éliminer les « enchevêtrements » avec les réglementations et les procédures d'investissement telles que : approbation de l'évaluation de l'impact environnemental, planification du développement des sources d'énergie...
Selon Mme Le Thi Thoa, coordinatrice du projet de protection du climat par le développement du marché durable de la bioénergie au Vietnam (BEM) de l'Organisation allemande de coopération pour le développement (GIZ), le mécanisme actuel des tarifs préférentiels FIT n'est pas suffisamment attractif.
Les projets de l'Organisation allemande de coopération au développement sur la protection du climat par le développement durable du marché de la bioénergie au Vietnam ont mené des activités de renforcement des capacités des institutions financières et organisations qui pourraient envisager de financer ces projets.
Plus précisément, le BEM donne des conseils sur la conception de critères d'évaluation des performances financières pour les projets d'investissement dans la bioénergie et sur l’élaboration de mécanismes financiers basés sur les besoins de financement des projets de bioénergie et les sources de capitaux internationales, contribuant à la mise en œuvre de mesures de protection du climat. - VNA