Hanoi (VNA) – Les experts ont avancé lors d’un séminaireorganisé lundi 25 avril à Hanoi une série de solutions pour stabiliser lamacroéconomie et solidifier les finances dans le contexte de l’épidémie deCovid-19.
La croissance vietnamienne a fortementrégressé en 2021, à 2,58 %, son plus bas niveau au cours des deux dernièresdécennies, a indiqué le professeur associé-Docteur Tô TrungThành, de l’Université nationale d’économie.
La cause principale a été le grave choc dela décroissance au troisième trimestre avec la propagation du variant Delta,qui a presque neutralisé les efforts que le gouvernement a faits pour enrayerl’épidémie, a-t-il indiqué.
Les politiques de réponse à l’épidémie inefficaceset incohérentes d’une localité à l’autre et le confinement prolongé de nombreuseszones économiques clés n’ont pas plus aidé à arranger les choses, a estimé le professeurassocié-Docteur Tô Trung Thành.
Les dépenses d’investissement socialatteignaient 34,43% du PIB, soit quasiment inchangées par rapport aux dernièresannées. Alors que le capital et le crédit restaient les principaux moteurs decroissance, leur efficacité s’est amenuisée, a-t-il encore indiqué.
Selon les experts, grâce aux améliorationsde la situation épidémique et au nouveau paquet de soutien à la repriseéconomique, la croissance vietnamienne peut atteindre l’objectif de 6-6,5% en2022.
Cependant, des incertitudes existent toujours enraison de l’évolution complexe de l’épidémie, de l’escalade de l’instabilitépolitique mondiale et de la flambée des prixs du pétrole, de la surchauffe des marchésimmobilier et boursier.
De ce fait, ils ont recommandé que les politiquesdu gouvernement doivent se concentrer sur la manière de redresser et dedévelopper l’économie de manière durable dans le contexte de cohabitation avecle Covid-19.
Cela étant dit, la politique budgétairedevrait être considérée comme la plus importante, avec notamment l’augmentationdu soutien gouvernemental à environ 5-6 % du PIB pour accompagner l’économie dansdeux à trois années au moins, ont-ils suggéré.
Les politiques de soutien au créditdevraient également cibler les entreprises qui sont moins touchées par l’épidémiemais qui ont un impact positif sur d’autres secteurs et domaines pourpromouvoir la production de l’ensemble du marché.
En particulier, il faudrait s’attacher àrediriger les flux de crédit vers les secteurs de production et l’économieréelle, et à contrôle strictement la surchauffe des marchés d’actifs, ont-ilsconclu. – VNA