Hanoï, 31 décembre (VNA) - Lesproduits agricoles bio rapportent aux agriculteurs trois fois plus queles autres produits. Mais revenir à des techniques agricoles biologiqueset durables n’est pas si facile pour les agriculteurs.
La production agricole bio a besoin d’engagements de long terme.
Les représentants d’entreprises l’affirment: les produits agricoles biose vendent deux à trois fois plus cher que les autres. Selon leministère de l’Agriculture et du Développement rural, le pays compte àl’heure actuelle 120.000 ha de superficie réservée à la production bio,soit 0,5% des terres agricoles. Pour favoriser la consommation etdévelopper les superficies de culture bio, le gouvernement, lacommunauté des entreprises et les producteurs étudient et adoptent desmesures agronomes de long terme.
Les avis d’entreprises
Selon M. Vo Quan Huy, directeur de la Sarl Huy Long An, pour produireefficacement des produits biologiques, le mieux serait d’utiliser desterres sauvages et inexploitées. Mais au Vietnam, cela est aujourd’huiimpossible. Les producteurs et entreprises doivent donc remettre lesterres agricoles en leur état naturel. Pour cela, ils doivent les mettreen jachère et attendre 3 à 5 ans que les résidus de pesticides, deproduits chimiques et d’engrais disparaissent.
Les producteurs biologiques sont désormais en mesure de produireeux-mêmes des engrais organiques à partir de déchets organiques. Parcontre, il n’existe aucune préparation biologique pour lutter contre lesparasites et les épidémies.
Et chez les petits producteurs
Sur de petites surfaces, les producteurs peuvent utiliser des méthodesde culture en rotation, créant ainsi une zone tampon. C’est ce quedéfend Nguyên Ngoc Luân, directeur de la Coopérative de production dupoivre sûr de Lâm San, district de Câm My, province de Dông Nai. En plusde cette solution, les agriculteurs peuvent appliquer des produitsprobiotiques, et utiliser des insectes et des espèces d’arbres naturelsqui suivent un mécanisme de soutien mutuel et de destruction entreespèces.
Les produits agricoles bio sont toujours le choix primordial des consommateurs.
C’est par cette méthode agronomique que la coopérative Lâm San estdevenue un fournisseur régulier de poivre propre pour la sociétéallemande Nedspice. Ces derniers temps, bien que la demande mondiale aitralenti et le cours du poivre chuté avec elle, la coopérative Lâm Sanne dispose pas des ressources suffisantes pour répondre à la demanded'achat de poivre pur de Nedspice.
M. Nguyên Quôc Toan, directeur par intérim du Département de latransformation et du développement du marché des produits agricolesrelevant du ministère de l'agriculture et du développement rural, étudiela question du bio. Selon lui, pour mettre des produits agricoles biosur le marché, les entreprises et les producteurs se doivent d’apprendreet de partager leurs informations. Car à l’ère du numérique,l’information est elle aussi un produit de grande valeur. -CVN/VNA