Hanoi, 26 mars (VNA) - Le gouvernement vietnamien attache toujours une attention particulière aux ethnies minoritaires et habitants vivant dans les régions reculées et montagneuses. Les politiques privilégiées visent à améliorer leurs conditions de vie.
«Lors de la période 2011-2015, le système de politiques en faveur des ethnies a été perfectionné, permettant d’améliorer les conditions de vie des habitants et de maintenir la sécurité publique. Les autres domaines comme l’éducation, la santé, la culture ont connu un changement positif», affirme Giàng Seo Phu, ministre et chef du Comité des affaires ethniques du gouvernement.
Selon Giàng Seo Phu, les régions montagneuses et peuplées de minorités ethniques comptent 12,3 millions de personnes issues de 53 ethnies. Revêtant une position stratégique particulièrement importante pour la défense et la sécurité, mais aussi en matière d’environnement, elles restent paradoxalement les plus démunies du pays.
Ces cinq dernières années, la mise en œuvre des politiques en faveur des ethnies a obtenu des résultats encourageants, sous la direction du gouvernement et avec la coordination étroite entre le Comité des affaires ethniques, les ministères, branches et localités. L’État a alloué près de 135.800 milliards de dôngs pour le développement socio-économique de ces régions montagneuses et peuplées des ethnies minoritaires. D’après les prévisions, la croissance économique de ces zones devrait augmenter de 8 à 10% en moyenne.
Encore des défis à relever
Les infrastructures ont été nettement améliorées. Environ 82% des villages disposent d’une route praticable et 90% d’entre elles ont accès à l’électricité (contre 84,6% il y a cinq ans). Au total, entre 2010 et 2015, près de 20.000 ouvrages d’utilité publique ont été construits. Le taux de pauvreté a diminué de 3 % à 4% par an, permettant dès lors une nette amélioration des conditions de vie des minorités ethniques.
L’éducation a connu des changements positifs. Toutes les communes disposent d’un établissement de niveau primaire et secondaire, et qui ont atteint les normes sur la généralisation de l’enseignement. Actuellement, le pays compte 308 internats permettant d’accueillir 88.000 élèves, 876 semi-internats avec 141.000 élèves et cinq écoles pré-universitaires avec 3.000 élèves par an. De plus, toutes les régions d’ethnies minoritaires et montagneuses possèdent des écoles de formation professionnelles.
Au niveau du système de santé, le réseau ne cesse de se développer. Les structures hospitalières au niveau de province et de district bénéficient de multiples investissements. Ces derniers ont permis de doter toutes les communes d’un dispensaire même dans des zones reculées, et d’offrir un accès aux premiers soins, gratuits par ailleurs pour les patients en situation difficile. Le taux de malnutrition infantile a diminué.
Pourtant, les habitants rencontrent encore bon nombre de difficultés. Des conditions climatiques difficiles, les épidémies, catastrophes naturelles ou encore le faible niveau de qualification professionnelle sont encore des obstacles au développement des zones où vivent les minorités ethniques. Environ 10% des foyers manquent de vivres pendant la période de soudure, le taux de mortalité néonatale reste deux fois plus élevé par rapport aux autres régions, et le taux d’analphabétisme à 16,2% reste élevé.
L’accent mis sur la solidarité inter-ethnique
Lors d’une récente conférence nationale consacrée au bilan des travaux sur les ethnies, le vice-Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a affirmé que la solidarité entre les ethnies était importante dans l’oeuvre révolutionnaire du pays et qu’il était donc indispensable de perfectionner les mécanismes et de moderniser les politiques pour garantir l’équité et la solidarité inter-ethnique.
Selon lui, les prises de décisions et d’actions pour mobiliser les ressources humaines et matérielles en faveur de ces régions laissent encore à désirer, et plusieurs localités n’ont pas encore de stratégie sur la question pour la période 2016-2020.
Le dirigeant a demandé de responsabiliser davantage les ministères, les départements et les localités sur les affaires ethniques, et de proposer et compléter les nouvelles politiques pour qu’elles soient plus conformes à la réalité. Il a souligné la nécessité de renforcer la sensibilisation à la valorisation de la solidarité, notamment entre les ethnies et celles vivant dans les régions frontalières, mais aussi l’introduction de nouvelles technologies dans la production.
«Les politiques en faveur des ethnies minoritaires sont efficaces, et contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants des régions reculées, montagneuses et des communes les plus démunies. On peut citer par exemple le programme d’envoi de journaux aux minorités ethniques. Je souhaite que le programme se poursuive, permettant d’élever le niveau d’instruction des habitants mais aussi de les aider à développer le niveau de production», a partagé Cao Huy, vice-président du Comité populaire de la province de Dak Nông. – CVN/VNA