Pham Van Mach est leculturiste le plus connu du pays. En dix ans, il a tout raflé oupresque. Il a même fait le buzz il y a quelque mois après sa prestation àl’émission «Un couple idéal» où il a montré que son talent ne selimitait pas à ses biscotos.
Pham Van Mach est néen 1976. «Je suis du signe du Dragon. Un signe sacré. On dit aussi quecelui qui en hérite a de la chance toute sa vie. Moi, je crois que cettechance il faut aller la chercher, elle ne tombe pas du ciel»,considère-t-il.
Unique garçon d’une famille aisée,Phan Van Mach a été très choyé et on a placé sur lui beaucoup d’espoir.Mais alors qu’il est collégien, son père, directeur d’une entreprise,fait faillite, et toute la famille voit son standing de vie bouleversé.
Après le Bac, son père veut qu’il passe des examensuniversitaires. Depuis tout petit, Mach rêve de devenir architecte,mais la situation familiale le rend indécis. «Si je réussis l’examen, oùtrouverais-je l’argent pour mes études ?», s’interroge-t-il.Finalement, il passe l’examen d’entrée universitaire, mais échoue.Déception des parents. Mach, quant à lui, décide de suivre son proprechemin et débarque à Hô Chi Minh-Ville à l’âge de 20 ans, avec l’idée dechercher du travail et aussi de préparer des examens universitaires.
Le culturisme en cachette
Mais ledestin fait qu’il se met au bodybuilding et devient entraîneur dans uncentre de body-building dans l’arrondissement de Go Vâp. «Je suis venu àla musculation avec l’idée d’améliorer ma condition physique, pas dedevenir champion ! À l’époque je mesurais 1m51 pour 43 kg, contre 1m58pour 55 kg maintenant», explique-t-il.

Pham Van Mach et la chanteuse Van Mai Huong lors de leur participation au concours de chant «Un couple idéal». Photo : TTVH/VNA
«Je ne saispas pourquoi, mais j’ai caché à mes parents ma pratique du bodybuilding.Chaque fois que je revenais à la maison, mes parents étaient surprispar la métamorphose physique. Ne pouvant cacher la vérité, j’aifinalement tout avoué. Ils ont plutôt mal réagi, car ils pensaient queje me consacrais seulement à la préparation des examens. En fait, lesport occupait la plupart de mes journées», poursuit-il.
En 1998, il remporte le championnat national de body-building, à 22ans. Cette victoire lui ouvre les portes de la sélection nationale. Peude gens savent que Mach a accumulé les jobs. Entraîneur - et pratiquant -de musculation la journée et gardien de motos le soir. Il a aussi missur pied un groupe de Go-Go danseurs qui se produisent dans les bars.«Le régime alimentaire pour le bodybuilding est très coûteux, plusieursfois supérieur à celui d’une personne sédentaire. C’est vrai quetravailler le soir, après 7-8 heures d’entraînement, c’est pas facile.Fatigué, oui, je l’ai souvent été, mais lassé de cette vie, jamais»,confie-t-il.

Pham Van Mach s’entraîne 7-8 heures par jour.
Mach a cette qualité de savoir saisirles opportunités qui se présentent. Ainsi, récemment, il a fait sespremiers pas en tant que chanteur. C’est pendant l’émission «Un coupleidéal» qu’il a révélé sa belle voix. Beaucoup de chanteursprofessionnels ont le trac, mais lui a chanté avec confiance, comme s’ils’agissait d’une compétition. Si le public avait vraiment accroché, nuldoute qu’il se serait engagé plus avant sur cette voie. Interrogé surle fait que chanter permet de gagner sa vie plus facilement qu’en tantque culturiste, il répond : «Le body-building m’a apporté quelque chosede très précieux : la patience. Je n’ai aucune envie de devenir riche àtout prix. Car si c’étais le cas, je n’aurais pas choisi cette voie».
Rêve d’une maison et d’une famille
Actuellement, Mach a sa propre salle de muscu. Bien qu’il n’ait pasencore assez d’argent pour s’acheter une maison, il est satisfait de sonparcours. Une seule chose le chagrine, c’est de ne pas s’être mariéavant la mort de son père. Sa mère, quant à elle, le pousse à prendrefemme, car à 37 ans, «il y a urgence», selon elle. Mais Mach pense quepour fonder une famille, il faut avoir une maison. «Un rêve que jedevrais bientôt pouvoir réaliser», pense-t-il. – VNA