Bien que située à moins de 20 miles de l’ancienne cité de Hôi An, dansle passé, Cù Lao Chàm était assez sauvage. En 2009, elle a été reconnuecomme réserve mondiale de biosphère par l'UNESCO et est vite devenue unecélèbre destination touristique et a attiré l'intérêt desscientifiques.
Selon Lê Vinh Thuân, chef de la Directionde la Communication de la Réserve maritime de Cù Lao Chàm, ce site aréussi à devenir une destination de tourisme maritime avec des formulesdiverses, telles que plongée à la découverte des coraux, baignade,cuisine locale, plages…

En été, Cù Lao Chàm accueillent chaque jour plus de 3500 visiteurs. Photo: Trân Thanh Giang.

ACù Lao Chàm, près de 200 bateaux à grande vitesse transportent lesvisiteurs de la plage de Bai Huong à la découverte de l’île.
Photo: Trân Thanh Giang.

L'écotourisme permet à la fois d’attirer les visiteurs et de protéger les écosystèmes. Photo: Thông Thiên.
A la découverte de Cù lao Chàm en kouffa. Photo: Hoàng Quang Hà

Joan Tubbs, touriste américain, pêche au filet. Photo: Thông Thiên.

Cù Lao Chàm a beaucoup de belles plages comme Bai Chông, Bai Huong, Bai Làng. Photo: Hoàng Quang Hà.

Les récifs coralliens sont une destination touristique de choix à Cù Lao Chàm.
Photo: Hoàng Quang Hà et archives de la RPM de Cù Lao Chàm.

Pour protéger les récifs coralliens, les touristes étrangers attrapent oursins et autres animaux
marins consommateurs des coraux. Photo: Hoàng Quang Hà.
Huynh Duc, un cadre de laréserve, était autrefois spécialisé dans la pêche aux homards et ormeauxet la collecte de coraux pour faire de la chaux pour la construction.Il a rappelé que "les premiers jours de la création de la réserve, lesinsulaires étaient très inquiets parce que le Comité de gestion ainterdit la pêche dans les récifs coralliens. Pendant des années, nousétions habitués à attraper les créatures de mer dans les récifscoralliens, aussi nous nous sommes posés bien des questions quant à lapossibilité de vivre du tourisme à la place de la pêche".
Huynh Duc est rassuré. Cù Lao Chàm est devenue une destination detourisme maritime bien connue dans le Centre du Vietnam. Tous lesmembres de sa famille travaillent désormais dans les servicestouristiques. Sa femme a quitté son emploi de pêcheur pour faire lacuisine aux visiteurs. Son fils transporte les touristes dans l'île enbateau et les fait plonger dans les récifs coralliens.
Enété, il y a des jours où plus de 3.500 touristes étrangers débarquent àCù Lao Chàm. Selon un calcul simple de Duc, chaque insulaire sert plusd'un touriste, ce qui lui rapporte un revenu beaucoup plus élevé que lapêche.
"Dans la zone de protection marine, nous avonsrestauré de magnifiques récifs de corail et contribué à faire de Cù LaoChàm l’endroit le plus attrayant pour la plongée au Vietnam", a déclaréDuc.
Selon Mme Trân Thi Hông Thuy, directrice de la RPMde Cù Lao Chàm, en 1996, les scientifiques ont mené une enquête danscette zone et ont trouvé 135 espèces de coraux, dont six découverts pourla première fois au Vietnam. Les résultats de l'enquête montrentégalement qu'il y a aussi 202 espèces de créatures aquatiques et quatreespèces de homards. Les récifs coralliens sont concentrées dans l'ouestet le sud-ouest de l'île de Hon Lao et autour des petites îles, avec unesuperficie totale d'environ 165 ha. Mais ils ont été endommagés parceque trop exploités pour faire de la chaux. La réserve a collaboré avecles experts de l’Institut océanographique de Nha Trang pour mettre enœuvre un projet de culture et de restauration des récifs, pour à la foisprotéger ces riches écosystèmes et attirer les touristes.
En 2006, lors du démarrage du projet, les échecs ont été nombreux. Acette époque, Huynh Duc, Tran Gion et Vo Huu Sinh ont prélevé deséchantillons de corail pour les replanter dans les zones dévastées. Maisaprès une certaine période, ces coraux sont morts ou ont été emportéspar la mer. Sans se décourager, ils ont continué de replanter les corauxde nombreuses fois, mais leurs efforts ont été en vain en raison degrosses vagues. Puis, Huynh Duc a pensé que la plantation des corauxétait comme les arbres sur le continent, il fallait d’abord despépinières.
Huynh Duc a présenté son idée et reçul'approbation des dirigeants de la réserve pour une cultureexpérimentale. Duc et ses collègues ont choisi les zones de Ran Mè, BaiTra et Bai Mân où la mer est calme et protégée du vent. Avec le soutiendes experts de l’Institut océanographique de Nha Trang, ils ont conçules cadres pour la culture du corail. Le résultat est surprenant. Lessemis ont très bien poussé.
Fin 2013, la réserve adéveloppé 30 fermes de culture du corail et restauré 165 ha. Les cadreset scientifiques de la réserve ont aussi planté 146 hectares, pouratteindre 311 ha de récifs coralliens.
Selon Mme Trân ThiHông Thuy, la restauration et le développement des récifs coralliensont créé un environnement favorable à de nombreuses espèces aquatiques,certaines rares comme l'ormeau et la langouste verte.
C'est un grand succès pour le Vietnam dans la conservation desécosystèmes marins. Ces résultats seront appliqués ailleurs au Vietnam,par exemple à Nha Trang, Kiên Giang, le Parc national de Bai Tu Long(province de Quang Ninh) et le Parc national de Nui Chua (province deNinh Thuân). -VNA