La consommation de produits dérivés d'animaux sauvages à des fins d'alimentation, de médicaments et de décoration est assez répandue à Hanoi, selon une enquête de l'Institut de sociologie relevant de l'Académie des sciences sociales du Vietnam.

Cette enquête a été rendue publique le 8 septembre à Hanoi lors d'un colloque placé sous les auspices la Direction générale de l'Environnement du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, dans le cadre d'un projet financé par le Fonds pour l'environnement mondial (GEF) par l'intermédiaire de la Banque mondiale (BM).

L'enquête a été effectuée auprès d'un millier de personnes de 20 à 69 ans à Hanoi. Ses résultats indiquent que l'utilisation et la consommation de produits dérivés d'animaux sauvages sont assez répandues dans ce groupe.

En effet, 69 %, 67 % et près de 12 % des personnes interrogées ont utilisé des denrées alimentaires, des médicaments et des objets de décoration tirés d'animaux sauvages. Les hommes consomment plus de denrées alimentaires originaires d'animaux sauvages que les femmes, mais ils utilisent moins d'objets de décoration. Pour les médicaments, il n'existe pas de grande différence entre les sexes. Les hommes d'affaires, les commerçants et les personnes âgées sont les plus nombreux à utiliser ces produits.

Environ 64 % des consommateurs de denrées alimentaires tirées d'animaux sauvages expliquent qu'elles leur ont été offertes comme cadeaux, 34 % se déclarent curieux et un faible taux pensent qu'elles sont bonnes pour la santé ou qu'elles sont "à la mode".

Pour l'utilisation de médicaments, "cures", "tonifiants" et "cadeaux" sont les raisons principales que 71 %, 27 % et 21 % des personnes interrogées ont avancées.

Devant cette situation, les participants au colloque ont insisté sur la nécessité de renforcer les campagnes dans les médias afin de changer la perception et le comportement des gens. Il est également nécessaire d'élaborer des politiques plus efficientes sur la protection des animaux sauvages, dont un plan d'action national 2015-2020 sur le renforcement de la protection des espèces animales et végétales sauvages, ainsi qu'une réglementation sur l'emploi d'animaux sauvages dans la production de médicaments. Les délégués ont en outre souligné l'importance d'une application plus vigoureuse de la législation en la matière. -VNA