Une centaine de recteurs et présidents d’universités d’Asie et duPacifique, membres de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF)participent à la 10e CONFRASIE, les 2 et 3 octobre à Hanoi.
La10e Conférence régionale des recteurs des universités membres de l’AUF(CONFRASIE) s’est ouverte le 2 octobre à l’Université de médecine deHanoi. L’événement accueille plus de 100 recteurs et présidentsd’université représentant environ 80 établissements du Cambodge, deChine, d’Inde, du Japon, du Laos, de Nouvelle-Calédonie, de Thaïlande,du Vanuatu et du Vietnam.
«Cette conférence a pour but defavoriser la rencontre entre recteurs et présidents d’université dans larégion pour qu’ils puissent échanger des expériences dans la formationet la recherche», a souligné Phoeurng Sackona, secrétaire d’Étatcambodgien auprès du ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et desSports, présidente de la CONFRASIE, lors de la cérémonie d’ouverture dela 10e CONFRASIE.
Y sont abordées des questions telles queles classements des universités et leur impact dans les stratégies desétablissements d’enseignement supérieur. Les interventions concernentaussi la question de la qualité dans les formations universitaires.Chaque année, la région Asie-Pacifique accueille de plus en plusd’étudiants et de nouvelles universités sont fondées dans l’ensemble larégion. Il faut bien entendu veiller à ce que la qualité de cesétablissements soit assurée, avec la mise en place de mesures qui fontl’objet des débats des conférenciers.
«La francophonieuniversitaire joue en effet complètement son rôle quand elle dépasse lesseules relations bilatérales. Il est important que le français ne servepas exclusivement aux relations entre l’Asie-Pacifique et la France, oud’autres grands pays développés francophones. Le français doit en effetêtre le moyen d’échange et de communication permettant aux étudiants etenseignants-chercheurs des différents pays d’Asie-Pacifique detravailler ensemble», a affirmé Mme Phoeurng Sackona.
En2015, l’ASEAN va se transformer en un groupe plus soudé, avec lacréation de la Communauté de l’ASEAN. Et «le français est un des moyensfavorisant la coopération régionale», a déclaré Bùi Van Ga,vice-ministre vietnamien de l’Éducation et de la Formation.
Pourrenforcer la CONFRASIE, l’AUF a commencé à développer des projets de«services aux institutions et aux individus», comme par exemple lamodernisation des universités par le numérique. Une expérimentation esten cours à Hô Chi Minh-Ville pour implanter un nouveau système degestion de la scolarité, SCOLARIX. Grâce à ce système, la gestionadministrative et pédagogique des universités peut être connectée par ledéveloppement de l’environnement numérique de travail, domaine danslequel l’Asie-Pacifique est encore très largement en retard.
Autreprojet : la veille universitaire. Un nouveau site de veilleuniversitaire développé par l’AUF après concertation avec le bureau dela CONFRASIE. Son objectif : mettre en valeur les composantes et lescaractéristiques des systèmes universitaires et académiques de la régionen vue de favoriser la coopération universitaire et académique àtravers des échanges intra et interrégionaux.
Quant à lapromotion des formations francophones, l’AUF travaille sur un grandprojet de «cartographie» de ses membres pour mieux mettre en avant lesressources et points forts, et faciliter ainsi les coopérationsinternationales.
Enfin, la télévision numérique dessavoirs. Un projet pilote de développement d’une «télévision numériquedes savoirs» est en cours au Vietnam pour une formation partiellementaccessible en ligne sous forme de vidéos. La télévision numérique dessavoirs peut permettre aussi l’accès à des conférences ou des événementsfrancophones afin de mieux faire connaître les activités et recherchesfrancophones de la région.
La CONFRASIE est un événementbisannuel organisé depuis 2000. Elle est l’occasion d’un dialogue entreles responsables des établissements membres de l’AUF en Asie-Pacifique.Cette année, quatre nouveaux membres ont adhéré à la CONFRASIE : l’Inde,le Japon, la Chine et le Vietnam.- AVI