Une conférence internationale sur la Mer Orientale a eu lieu récemment en Belgique, avec la participation de plus de 100 spécialistes, dont des représentants de l'Union européenne (UE) et du ministère belge des Affaires étrangères, selon le site http://epi-agency.com .

Dans un article publié le 11 mars, ce site a précisé que la conférence était placée sous la présidence du professeur Erik Franckx, membre de la Cour permanente d'arbitrage. Les participants ont abordé diverses questions, dont la pêche, la navigation, le règlement des litiges internationaux.

Concernant la pêche, selon le chef du service juridique de la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne, Friedrich Wieland, les ressources en Mer Orientale sont surexploitées et appauvries. Pour résoudre ce problème, il faut une coopération de toutes les parties concernées afin d'éviter toute action unilatérale et dans le respect des droits internationaux. La crise en Mer Orientale causerait des troubles dans le commerce maritime ou la navigation internationale, ce qui pourrait influencer les intérêts de l'UE dont le quart des produits exportés passent par cette région.

Les participants ont également discuté de la ligne en "langue de boeuf" réclamée, officiellement en 2009, par la Chine. Tous sont unanimes pour considérer que la "langue de boeuf" manque de bases juridiques et qu'à ce jour, la Chine n'a pu fournir de documents juridiques valables appuyant cette ligne. Les actions chinoises unilatérales dans les zones contestées comme modifier le statu quo pourraient menacer la sécurité de navigation et maritime ainsi que la stabilité de la région. Elles ne seraient pas reconnues par le droit international.

Selon l'article de l'epi-agency.com, les juristes ont estimé que si la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 n'arrive pas à résoudre les questions de souveraineté, la solution passera par des négociations diplomatiques, notamment avec le rôle de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), et l'élaboration du Code de conduite en Mer Orientale (COC). Pour les pays concernés comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, l'Indonésie..., il faut bien étudier et continuer à invoquer le droit international pour clarifier les points de vue et entamer des négociations, dans un esprit d'égalité et sur la base du droit international.

L'article conclut enfin que la Mer Orientale constitue un enjeu stratégique pour les Etats d'Asie du Sud-Est qui la bordent, mais aussi pour la Chine. Alors que les périodes de tension accrue succèdent à des moments de relative accalmie, la recherche d'une solution négociée et le règlement des différends deviennent de plus en plus crucial. -VNA