Conférence de presse sur la Journée des ours du Vietnam
C'est ce qu'a affirmé jeudi à Hanoi Vu Thi Quyen, directrice du Centre
d'éducation à la nature (EVN), lors d'une conférence de presse donnée
pour réévaluer le processus de suppression des élevages d'ours au
Vietnam pendant la période 2005-2015.
"En 10 ans
d'efforts, et grâce à une collaboration étroite avec le gouvernement,
des sociétés civiles, des entreprises, la presse, des célébrités et la
société, nous avons réalisé de grands progrès dans le règlement d'un
problème social urgent qui représente une menace urgente pour la
biodiversité de notre pays", a-t-elle souligné.
Selon
l'ambassadrice du programme de protection des ours, la chanteuse My
Linh, ces 10 dernières années, plus de 60 chanteurs et artistes ont
réalisé avec le centre EVN un total de 30 courts-métrages et transmis
des messages sur les médias pour appeler la population à ne pas
consommer de bile d'ours et à mettre fin aux élevages d'ours au Vietnam.
My Linh a demandé à tous de continuer d'agir en raison des près de 1.250 ours maintenus en captivité.
Afin de répondre à la Journée des ours du Vietnam (7 mai), les
volontaires du réseau de protection des animaux sauvages d'EVN ont
organisé divers événements et expositions sur le thème "Mettre fin aux
élevages d'ours" dans 15 villes et provinces de l'ensemble du pays.
En 2005, le gouvernement a lancé le programme de suppression des
élevages d'ours pour préserver l'espèce. Selon les résultats d'une
enquête réalisée en 2009 par ENV auprès de plus de 3.000 personnes de Ho
Chi Minh-Ville, de Hanoi et de Da Nang, 22 % ont déclaré avoir consommé
de la bile d'ours, et 74 %, que sa consommation n'était pas interdite
par la loi.
Pour ENV, le Vietnam est l'aire de
répartition de l'ours noir d'Asie (Ursus thibetanus) et de l'ours malais
(Helarctos malayanus), lesquels sont en voie de disparition en raison
d'un important trafic pour l'extraction de leur bile. -VNA