Le changement climatique est un grand défi pour le delta du Mékong. Selon les prévisions, si le niveau de la mer monte d’un mètre, 38% de sa superficie sera submergée et 8,5 millions de personnes devront trouver refuge ailleurs.
Le delta du Mékong joue un rôle capital dans le développement économique du pays. D’une superficie de 40.000 km² et peuplé de 17 millions de d’habitants, il contribue à 30% du PIB national, 60% des exportations de riz et 70% de celles de fruits. Pourtant, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), cette région sera l’une des trois régions du monde les plus touchées par le changement climatique.
Selon le ministère des Ressources humaines et de l’Environnement, si le niveau de la mer monte ne serait-ce que d’un mètre, 38% du delta sera sous les eaux. Les impacts tant sociaux qu’économiques seront catastrophiques. Des millions d’habitants devront quitter leurs terres, et le terme de «grenier à riz» que l’on donne habituellement à cette région ne sera plus qu’un lointain souvenir...
Selon les prévisions, si le niveau de la mer monte d’un mètre, le débit du Mékong diminuera de 2% à 24% à la saison sèche et augmentera de 7% à 15% à celles des pluies. La sécheresse sera plus accentuée et les crues plus fortes, avec des incidences sur la vie humaine, la production agricole, la pêche, les transports... La montée du niveau de l’océan aura les conséquences les plus graves dans les provinces de Cà Mau, Bac Liêu, Soc Trang, Trà Vinh, Bên Tre, Tiên Giang et Long An.
Face à cette situation, le gouvernement a demandé aux ministères et provinces concernés de prendre des mesures dès maintenant. L’Institut du riz du delta du Mékong planche sur de nouvelles variétés adaptées à la sécheresse, aux inondations et à la salinité. «Nous avons créé de nouvelles variétés résistantes à la sécheresse et à la salinité, et en étudions d’autres capables de résister aux crues», a informé le Docteur Lê Van Banh, chef dudit institut.
Autre angle d’attaque : renforcer ou contruire des digues (notamment à Cà Mau, Bac Liêu, Soc Trang, Tiên Giang, Giông Bàng) et planter des «barrières végétales» (mangroves et forêts de cajeputiers) surtout dans les zones protégées : cap de Cà Mau, Phu Quôc-Kiên Giang, U Minh Ha, U Minh Thuong...
L’Institut de planification hydraulique du Sud est en train de revoir la planification du réseau hydraulique du delta dans le contexte de changement climatique et de montée du niveau des océans. Les localités, quant à elles, doivent planifier des scénarios de la montée des eaux, bien cerner infrastructures et zones d’habitation menacées.
Pour garantir l’approvisionnement en eau propre, des ouvrages spéciaux ont été construits dans tout le delta. Par exemple, la province de Hâu Giang vient de mettre en œuvre la station de pompage de Tam Ngàn, district de Vi Thuy. Le projet de construction d’une réserve d’eau douce de 100 ha à Vi Thuy est à l’étude.
Selon Pham Dinh Dôn, chef du Département de protection de l’environnement du Nam Bô occidental, «il faut renforcer la sensibilisation des habitants à ce grave problème qu’est le changement climatique, car ils en seront les premières victimes». – AVI
Le delta du Mékong joue un rôle capital dans le développement économique du pays. D’une superficie de 40.000 km² et peuplé de 17 millions de d’habitants, il contribue à 30% du PIB national, 60% des exportations de riz et 70% de celles de fruits. Pourtant, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), cette région sera l’une des trois régions du monde les plus touchées par le changement climatique.
Selon le ministère des Ressources humaines et de l’Environnement, si le niveau de la mer monte ne serait-ce que d’un mètre, 38% du delta sera sous les eaux. Les impacts tant sociaux qu’économiques seront catastrophiques. Des millions d’habitants devront quitter leurs terres, et le terme de «grenier à riz» que l’on donne habituellement à cette région ne sera plus qu’un lointain souvenir...
Selon les prévisions, si le niveau de la mer monte d’un mètre, le débit du Mékong diminuera de 2% à 24% à la saison sèche et augmentera de 7% à 15% à celles des pluies. La sécheresse sera plus accentuée et les crues plus fortes, avec des incidences sur la vie humaine, la production agricole, la pêche, les transports... La montée du niveau de l’océan aura les conséquences les plus graves dans les provinces de Cà Mau, Bac Liêu, Soc Trang, Trà Vinh, Bên Tre, Tiên Giang et Long An.
Face à cette situation, le gouvernement a demandé aux ministères et provinces concernés de prendre des mesures dès maintenant. L’Institut du riz du delta du Mékong planche sur de nouvelles variétés adaptées à la sécheresse, aux inondations et à la salinité. «Nous avons créé de nouvelles variétés résistantes à la sécheresse et à la salinité, et en étudions d’autres capables de résister aux crues», a informé le Docteur Lê Van Banh, chef dudit institut.
Autre angle d’attaque : renforcer ou contruire des digues (notamment à Cà Mau, Bac Liêu, Soc Trang, Tiên Giang, Giông Bàng) et planter des «barrières végétales» (mangroves et forêts de cajeputiers) surtout dans les zones protégées : cap de Cà Mau, Phu Quôc-Kiên Giang, U Minh Ha, U Minh Thuong...
L’Institut de planification hydraulique du Sud est en train de revoir la planification du réseau hydraulique du delta dans le contexte de changement climatique et de montée du niveau des océans. Les localités, quant à elles, doivent planifier des scénarios de la montée des eaux, bien cerner infrastructures et zones d’habitation menacées.
Pour garantir l’approvisionnement en eau propre, des ouvrages spéciaux ont été construits dans tout le delta. Par exemple, la province de Hâu Giang vient de mettre en œuvre la station de pompage de Tam Ngàn, district de Vi Thuy. Le projet de construction d’une réserve d’eau douce de 100 ha à Vi Thuy est à l’étude.
Selon Pham Dinh Dôn, chef du Département de protection de l’environnement du Nam Bô occidental, «il faut renforcer la sensibilisation des habitants à ce grave problème qu’est le changement climatique, car ils en seront les premières victimes». – AVI