LaJournée de la lecture qui a eu lieu récemment au temple de laLittérature, à Hanoi, a donné lieu à un véritable chassé-croisé delibraires et d’éditeurs, tous venus présenter des ouvrages aussi richesque variés. Littérature, littérature enfantine, sciences, éducation...Il y en avait pour tous les goûts et surtout pour tous les âges, mêmes’il semblait bien que l’âge tendre fût tout de même un peu privilégié!
Les éditions Kim Dông avaient ainsi réservé unespace aux enfants. 5 mètres carrés, de petits tabourets, des livres misà disposition, et le tour était joué : les jeunes bibliophiles enculotte courte n’avaient plus qu’à s’installer pour bouquinerpaisiblement sous l’oeil attendri de leurs parents. Trân Thi TuyêtTrinh, par exemple, y avait amené son enfant. “ Comme mon enfant aimebien lire, je l’ai emmené ici, au stand des éditions Kim Dông” , nousdit-elle . “C’est bien qu’il y ait des manifestations de ce genre, maisce serait encore mieux s’il y avait de la place pour tout le monde!”
La lecture est certainement un bon moyen pour créer des liens deparents à enfants. C’est en tout cas ce qu’il ressort des propos duprofesseur Nguyên Thuy Anh qui estime qu’en matière de lecture, lesparents peuvent jouer un rôle d’accompagnateur. “ Pour les enfants enbas âge, ce sont leurs parents qui doivent les guider dans le choix deleurs lectures , estime-t-il . Idéalement, il faudrait qu’il y ait unespace réservé aux parents où ils puissent trouver conseils. Beaucoup deparents ne savent pas vraiment ce qu’ils souhaitent faire lire à leursenfants. Ce serait bien de leur donner des orientations dans cedomaine.”
Nguyên Thuy Anh estime aussi quepour rentrer dans l’univers d’un livre donné, les enfants peuvent avoirbesoin que leur imagination soit stimulée, qu’un contexte favorable soitcréé. “ Il y a des livres épais dont je peux sélectionner quelquesextraits à lire aux enfants, en faisant en sorte de rendre ma lectureaussi expressive que possible. Comme ça, les enfants rentrent vraimentdans l’histoire. Il y a aussi la méthode qui consiste à présentercertains extraits du livre accompagnés par de la musique, ou à créer dessortes de jeux interactifs autour de l’histoire, avec des questions etdes devinettes...”
Cette fête de la lecture 2013aura en tout cas permis à chaque lecteur de découvrir des ouvragesintéressants, mais aussi tout un univers lié à la bibliophilie. “ Ici,je découvre ce que c’est que la mise en page, comment fonctionne unebibliothèque” , nous explique Nguyên Thi Dào, étudiante à l’écolesupérieure de la culture . “Mais je mesure aussi tous les efforts quefont les bibliothécaires pour attirer des lecteurs. Ils sont vraimentcomme des timoniers sur la mer du savoir.”
Tempsmodernes obligent, nos bons vieux livres imprimés subissent laconcurrence d’internet, où tout est facilement accessible. Et puis lacivilisation de l’image dans laquelle nous évoluons fait que les jeunespréfèrent de beaucoup les livres abondamment illustrés à ceux qui ne lesont pas... Selon Nguyên Ngoc Bao, qui est directeur-adjoint duDépartement des éditions au ministère de l’Information et de laCommunication, il appartient à chaque individu de trouver la voie de sonépanouissement individuel, mais il arrive que les livres puissent ycontribuer.
“Il est déjà arivé que certains livresagissent comme des révélateurs auprès de telles ou telle personne” ,nous dit-il . “+Un livre peut faire changer une vie+, c’est vrai.”
Chaque livre est une aventure qui peut repousser toujours plus loinl’horizon du lecteur, et au fond, cette fête du livre et de la lectureest aussi une invitation au voyage. - VNA

Des repas fraternels, un message d’amour du Vietnam au Laos
Dans l’atmosphère paisible de la pagode Phat Tich, au cœur de la capitale Vientiane, un feu de cuisine bienveillant s’allume discrètement chaque samedi matin. Les marmites de riz et de bouillie, préparées avec tout le cœur par les fidèles bouddhistes vietnamiens, apportent chaleur et réconfort à des centaines de personnes démunies et malades.