S'adressant à des correspondants après uneséance du Parlement, M. Hun Sen a affirmé : "Je suis Premier ministreselon la Constitution et, dans cette mesure, un nouveau scrutin n'es pasnécessaire car personne ne peut prononcer la dissolution du Parlement,et il n'existe aucun moyen d'organiser des élections législativesanticipées avant la fin de la mandature".
Concernant leplan de l'opposition de bloquer des autoroutes et de s'emparer de siègesdu gouvernement le mois prochain afin de le conduire à la démission, M.Hun Sen a déclaré que des sanctions seront prises pour garantir lasécurité et l'ordre social dans les lieux publics.
"Legouvernement s'est maîtrisé et a respecté le droit de la population demanifester en paix, mais le gouvernement n'acceptera aucun acte illégalentraînant une instabilité dans le pays", a-t-il affirmé.
Plusieurs milliers de partisans de l'opposition cambodgienne sont ànouveau descendus dimanche dans les rues de Phnom Penh pour dénoncer lesélections de juillet, entachées de fraudes selon eux, et pour réclamerle départ du Premier ministre.
Quelque 5.000 personnesagitant des drapeaux cambodgiens se sont rassemblées dans un parc dePhnom Penh tôt dimanche matin en demandant pour la première foisl'organisation de nouvelles élections.
Le Parti du sauvetagenational du Cambodge (CNRP) du chef de l'opposition Sam Rainsy demandaitjusqu'ici l'ouverture d'une enquête indépendante afin d'investiguer suules soupçons d'irrégularités massives lors de ces élections qui ontreconduit M. Hun Sen.
Selon les résultats officiels, le Partidu peuple cambodgien (CPP), au pouvoir, a remporté 68 sièges auxlégislatives du 28 juillet, contre 55 pour le CNRP.
Maisl'opposition a rejeté ces résultats, revendiquant la victoire etdénonçant un "coup d'Etat constitutionnel". Et depuis septembre, sesélus boycottent les sessions de l'assemblée nationale. -VNA