Le Centre national d’encouragement à l’agriculture du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a organisé le 28 juillet à Hô Chi Minh-Ville un colloque pour faire le bilan sur les dix ans de développement de la cacaoculture ainsi que les orientations pour développer cette filière.

Selon le rapport du Centre national d'encouragement à l'agriculture, la superficie actuelle de cacaoyers dans l’ensemble du pays est estimée à près de 11.700 ha, principalement dans les provinces du delta du Mékong, du Nam Bo occidental et des hauts plateaux du Centre. La plupart des plantations sont cultivées en mélange avec d’autres arbres fruitiers comme anacardier ou cocotier. Au dire d’experts, il s’agit d’un modèle efficace.

Le rendement moyen est d’environ 800 kg/ha. Mais ceux qui s’orientent vers la culture intensive peuvent récolter entre 2 et 3,5 tonnes/ha et gagner 90 millions de dôngs/ha après déduction des coûts de production.

Forte réduction de la superficie

La superficie des cacaotiers a connu une réduction drastique de plus de 14.000 ha en deux ans (2013-2015). Raisons principales : cours instables, intérêt économique moindre comparé à d’autres cultures comme pamplemousse, café ou poivre.

D'après Phan Huy Thông, directeur du Centre national d’encouragement à l’agriculture, également chef du Comité de coordination du développement du cacaoyer, «les plantations de cacaoyers sont présentes dans 15 villes et provinces du Sud et 230 points d’achat ont été établis. La commercialisation du cacao a observé récemment un rebond, de nouvelles semences et techniques sont appliquées».

Cependant, l’augmentation de la superficie et des rendements ne correspond pas à l’objectif fixé. De plus, un certain nombre de cultivateurs continuent de remplacer leurs cacaoyers par d’autres plantes plus rentables.

Déséquilibre dans le partage des profits

Selon Gricha Safarian, directeur général de la compagnie Puratos Grand-Place Indochina, «le cacaotier fait face à l’heure actuelle à de nombreux défis, notamment un déséquilibre dans le partage des profits : plus de 30% pour les paysans et plus de 60% pour les commerçants». Afin de remédier à cette situation, il a proposé une coopération plus étroite entre les différents acteurs comme producteurs, acheteurs, vendeurs et scientifiques.

Selon le plan de développement d’ici 2020, le Vietnam compte planter 50.000 ha de cacaoyers supplémentaires, atteindre un rendement moyen de 1,2 tonne/ha et une valeur d’exportation de 95-100 millions de dollars/an. -CVN/VNA