Banque numérique: La course aux parts de marché

Aujourd’hui, le service bancaire numérique est un marché en pleine croissance. Cependant, de nombreuses barrières persistent, limitant les investissements des banques et des entreprises.
Banque numérique: La course aux parts de marché ảnh 1Photo: internet

Hanoi (VNA) - Aujourd’hui, le service bancaire numérique est un marché en pleine croissance. Cependant, de nombreuses barrières persistent, limitant les investissements des banques et des entreprises dans ce nouveau secteur.

En effet, le monde numérique est un système en constante mutation. L’univers bancaire ne fait pas exception et constate de nombreuses difficultés: la complexité d’automatiser les produits financiers, les réglementations et les cadres juridiques qui sont peu spécifiques,  le changement de l’infrastructure de TIC et des technologies numériques sont alambiqués, la technologie dépend des pays étrangers...

C’est pour l’ensemble de ces raisons qu’aux États-Unis notamment, les banques numériques ne sont pas populaires. Selon le magazine Forbes, certaines banques numériques qui opèrent Outre-Atlantique depuis plus de 10 ans, comme Simple, Chime ou Moven, comptabilisent seulement 7 millions de comptes de dépôt ouverts. À ce jour, il n’y a que 3% des clients nés dans les années 1980 qui disposent d’un compte principal dans une banque numérique. Un taux qui tombe à 1,5% pour les personnes nées dans les années 1990.

Aujourd’hui, 40% des clients américains de la génération 8x ont leur compte bancaire majeur chez l'un des trois géants c’est-à-dire Bank of America, JP Morgan Chase ou Wells Fargo même si les procédures sont plus complexes et génèrent plus de frais.

La principale raison de ce choix repose sur le fait que ces banques traditionnelles disposent d’emplacements stratégiques (centre-ville, centres commerciaux...) qui génère un sentiment de confiance aux clients.

Les entreprises financières ou non bancaires qui se lancent sur le marché de la banque en ligne offrent des programmes de promotion, des taux d’intérêt attractifs afin d’attirer rapidement les clients dans leurs filets. Une véritable course après l’argent pour accroître leur part de marché.

Le centre financier majeur en Asie situé à Hong Kong (Chine) a également exprimé des inquiétudes à propos de la banque numérique. HSBC, leader du marché là-bas, craint que leur position ne soit sérieusement menacée par huit nouvelles banques totalement numériques agréées par la Commission monétaire de Hong Kong. Parmi elles, on retrouve deux grandes sociétés chinoises venant d’Internet, à savoir Tencent et Alibaba, et certaines fintech en démarrage.

''Les bénéfices de HSBC peuvent fortement chuter s'il est obligé de réduire les frais ou d’offrir des taux d’intérêt plus attrayant pour rester compétitif. Leur revenu en Asie pourrait perdre 17% à cause des banques numériques'', prédit Goldman Sachs. Un pourcentage alarmant qui pousse davantage les banques traditionnelles à investir dans la technologie pour concurrencer les géants du système bancaire numérique.

L'importance de la politique

Devant la croissance rapide de la fintech et le virage numérique inévitable, les autorités doivent élaborer un cadre visant à renforcer le contrôle des activités des banques virtuelles, en particulier leur impact sur le marché bancaire.

C’est pour cela que certains gouvernements autorisent l'application d'un modèle pilote appelé sandboxes afin d’évaluer l'impact de cette nouvelle technologie financière.

En Europe, les processus de licence de banque numérique sont généralement très difficiles à obtenir. Au Royaume-Uni, bien que le dispositif ait été raccourci pour encourager la concurrence, la fintech anglaise Starling Bank met 18 mois pour recevoir une licence de service "limité". Une attente qui peut atteindre jusqu’à 25 mois pour obtenir une licence complète.

En Chine, le marché souffre d’une longue période d'ouverture aux portefeuilles électroniques et à la fintech. Le gouvernement chinois prend des mesures pour resserrer le marché financier et les services bancaires numériques afin de protéger la macro-économie et la stabilité du système financier national.

Auparavant, les banques chinoises traditionnelles n'appréciaient pas les petites transactions ou celles effectuées dans des zones reculées, car elles estimaient que ces transactions étaient à la fois risquées et ne généraient pas de revenus significatifs.

En fait, chaque transaction même de petite valeur, comptabilise un volume final important sur le marché que chaque banque convoite. Les frais de transaction de carte que les banques traditionnelles ont perdus par AliPay ou WeChatPay s'élevaient à 23 milliards de dollars, soit 5 à 8% de leur revenu total.

En 2018, deux banques virtuelles, Alibaba (MyBank) et Tencent (WeBank), ont fait chuter les bénéfices des banques traditionnelles. Le total des actifs de WeBank fin 2018 dépassait 220 milliards de yuans, soit une augmentation de 169% par rapport au début d'année. La clientèle de WeBank a dépassé 100 millions d'emprunteurs et les revenus en 2018 ont augmenté de 48% par rapport à la même période pour atteindre 10 milliards de yuans. Son bénéfice net a augmenté de 70% pour atteindre 2,5 milliards de yuans.

De même, MyBank a également enregistré une croissance de 47% en 2018 par rapport à 2017, pour atteindre 6,3 milliards de yuans. Son bénéfice net a atteint 66% et 12 millions d’emprunteurs, principalement sur les marchés ruraux.

La finance intégrale constitue la direction stratégique de ces deux banques. Par conséquent, ils augmentent continuellement le taux d'intérêt pour attirer les clients. De plus, ces deux modèles commerciaux dépendent de l'exploitation du marché domestique des capitaux.

Face à cette croissance exponentielle, les autorités chinoises resserrent les fonds et les dépôts au MyBank, WeBank. Elles demandent à ces deux banques virtuelles de se conformer aux règles des banques traditionnelles. La concurrence entre ces deux types d’institutions financières a entraîné la fermeture de nombreuses succursales.

Par ailleurs, les banques virtuelles comportent également de nombreux risques potentiels de blanchiment d’argent. La Chine est obligée d'accroître le pouvoir de la Banque centrale, notamment dans son rôle de surveillance et de coordination avec les législateurs. -CVN/VNA
 

Voir plus

Vue d'ensemble du Dialogue de haut niveau sur les PPP 2025, à Hanoi, le 25 novembre. Photo : VNA

Le Vietnam prêt à accélérer les projets de partenariat public-privé à fort impact

Le Vietnam est prêt à accélérer la mise en œuvre de projets de partenariat public-privé (PPP) à fort impact, alors que le pays entre dans une nouvelle phase de réforme institutionnelle et de mobilisation des projets, ont souligné des responsables lors du Dialogue de haut niveau sur les PPP 2025, qui s’est tenu mardi 25 novembre à Hanoi.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh lors du Forum. Photo : VNA

Forum de coopération locale Vietnam – Japon : Construire ensemble un avenir durable

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a appelé les collectivités et entreprises japonaises à continuer de faire confiance et à s’engager avec le Vietnam dans son processus de développement, contribuant ainsi à la prospérité mutuelle et au renforcement du Partenariat stratégique global Vietnam – Japon, lors du premier Forum de coopération locale Vietnam – Japon, tenu le 25 novembre, à Quang Ninh.

Le Forum vietnamien de promotion des exportations 2025 (Vietnam Export Promotion Forum 2025), se tiendra le 26 novembre à Hanoï. Photo: Viettrade

Forum vietnamien de promotion des exportations 2025 à Hanoï

Le Forum vietnamien de promotion des exportations 2025 (Vietnam Export Promotion Forum 2025), prévu le 26 novembre à Hanoï, sera organisé par le ministère de l'Industrie et du Commerce afin de fournir des orientations stratégiques aux exportateurs face à un contexte mondial en constante évolution.

Le Vietnam marque un tournant majeur dans son industrie rizicole avec le succès retentissant du label "Riz vietnamien vert et à faibles émissions". Photo: VNA

Le riz vietnamien "vert et à faibles émissions" : une révolution écologique pour l'industrie rizicole nationale

Le Vietnam marque un tournant majeur dans son industrie rizicole avec le succès retentissant du label "Riz vietnamien vert et à faibles émissions", une initiative de l'Association du secteur rizicole du Vietnam (VIETRISA). Ce label renforce non seulement l'image d'un riz vietnamien respectueux de l'environnement, mais il incarne également un engagement profond en faveur du développement durable.

Photo d'illustration : VNA

Le Vietnam mise sur les IDE pour une agriculture durable

Depuis près de quatre décennies, les investissements directs étrangers (IDE) constituent l’un des moteurs essentiels du renouveau, de la modernisation et du renforcement de la compétitivité de l’agriculture vietnamienne.

Un aperçu de l'archipel de Hon Khoai, province de Cà Mau. Photo : VNA

Archipel de Hon Khoai : futur maillon stratégique et commercial du delta du Mékong

L'archipel de Hon Khoai est doté d'une position stratégique primordiale pour la défense et la sécurité nationale. Il se distingue par son relief accidenté, ses réserves d'eau douce et son écosystème riche.

Une fois les investissements finalisés, ce lieu deviendra un point de connexion crucial pour la zone économique clé du delta du Mékong. Ce développement permettra non seulement de réduire significativement les coûts logistiques et de stimuler l'économie locale, mais aussi d'établir une nouvelle porte d'entrée majeure pour le commerce international du Vietnam.

Au nom du Parti et de l’État, le Premier ministre Pham Minh Chinh a remis plusieurs distinctions de haut rang aux responsables de la Banque d'État du Vietnam. Photo : VNA

Le Premier ministre appelle à un secteur bancaire créatif et au service du peuple

Lors du neuvième Congrès d’émulation patriotique du secteur bancaire (2025–2030), tenu le 24 novembre à Hanoï, le Premier ministre Pham Minh Chinh a souligné que le secteur devait poursuivre une orientation fondée sur la créativité, l’accompagnement, le partage, la flexibilité, l’efficacité au service du peuple.

Développer une agriculture durable grâce au projet d'un million d'hectares de riz de haute qualité dans le delta du Mékong. Photo: VNA

Un projet de riziculture durable transforme les mentalités des producteurs

Un projet de développement durable d’un million d’hectares de riziculture de haute qualité et à faibles émissions, associé à une croissance verte dans le delta du Mékong d’ici 2030, a déjà contribué à faire évoluer les mentalités des riziculteurs vers une plus grande responsabilité et l’adoption de pratiques de production conformes aux orientations mondiales du « développement durable ».