Lescommunes de Phung Công et Xuân Quan du district de Van Giang se situent à20 km du centre-ville de Hanoi. Pour s’y rendre, rien de plus simple :juste suivre pendant une heure la route de la digue longeant le fleuveRouge. Ces derniers jours, Têt oblige, l’effervescence est à son comble.
Pic d’activité au Têt
Vu de ladigue, le terrain de Nguyên Thi Thom, dans la commune de Phung Công, al’allure d’un chantier. Plus d’un mois avant le Têt, des camionnettes ychargent du matin au soir des plantes en pot.
MmeThom a embauché une dizaine de travailleurs supplémentaires. Ellecultive chrysanthèmes, lantaniers (Lantana camaran, ngu sac envietnamien) et rosiers sur 1.100 m2. D’après Nguyên Van Hai, un clientrégulier, le prix est de 30.000 dôngs/pot mais pour le Têt, il grimpe à80.000-100.000 dôngs. Les commandes sont passées deux mois à l’avance.
On vient ici pour chrysanthèmes, rosiers, ngu sacmais aussi orchidées. Ces dernières années, forte demande oblige,certains horticulteurs de Xuân Quan se sont spécialisés dans la culturedes orchidées. La famille de Nguyên Van Hùng loue plus de 6.000 m² deterrain alluvial dans la commune de Xuân Quan. À quoi s’ajoutent l’achatde plants, la construction des serres, l’embauche d’ouvriers.L’horticulteur compte écouler pour ce Têt 10.000 pots d’orchidées dediverses espèces, dont Lan hô diêp (Phalaenopsis amabilis), Dia lan(géodorum), vendue chacune plusieurs centaines à des millions de dôngs.
Bonsaïs à bas prix
Outre lesfleurs en pot, le district de Van Giang est un des premiers fournisseursde bonsaïs du Nord. Un métier pratiqué depuis 20 ans et qui a apportéune certaine aisance à nombre de familles.
Nguyên Minh Quang, propriétaire de l’atelier de bonsaïs Minh Quang(commune de Phung Công), fait savoir que ces deux dernières années, lademande en plantes ornementales «de luxe», c’est-à-dire de plusieursmillions de dôngs, a chuté, conjoncture économique difficile oblige.C’est pourquoi l’artisan a choisit de se focaliser sur les plantes «bonmarché» telles que sanh (Ficus benjamina), lôc vung (Barringtoniaacutangula), phi lao (Casuarina equisetifolia), da (Ficus retusa). «Dansle contexte actuel difficile, les plantes à prix raisonnable sont lemeilleur choix pour ma famille», partage-t-il. À Phung Công, lespassionnées de bonsaïs aussi expérimentés que M. Quang sont peunombreux.
Les clients peu argentés préfèrent le camCanh (une espèce d’oranger originaire du village de Canh, district deTu Liêm), largement cultivé dans les communes de Thang Loi, Liên Nghia,Mê So, Tân Tiên et Long Hung du district de Van Giang. La commune dePhung Công assume l’approvisionnement en gros.
L’andernier, les horticulteurs locaux ont donné naissance à ce nouvel arbred’ornement, le cam Canh, issu d’une greffe avec le pamplemoussier dePhu Diên. Pour seulement 300.000 dôngs, on peut acquérir un magnifiqueoranger de 2 m de haut chargé de fruits. Le printemps à la maison, onaurait tort de s’en priver. – VNA