Avion d’AirAsia: des dizaines de corps retrouvés en mer
Le directeur
général de l’Aviation civile indonésienne Djoko Murjatmodjo a précisé
que «des objets importants, telles une porte pour passagers et une porte
de soute, [avaie]nt été trouvés».
Lundi, les
autorités indonésiennes avaient admis que l’appareil était probablement
«au fond de la mer», mais qu’elles ne disposaient pas de tous les moyens
de recherches nécessaires aux recherches.
«L’hypothèse est que l’avion soit au fond de la mer», a estimé, lundi,
le responsable de l’Agence indonésienne de recherches et de secours,
Bambang Soelistyo. «Mais nous n’avons pas les moyens techniques de le
retrouver », a-t-il précisé, en ajoutant que l’Indonésie avait reçu des
offres d’assistance de la France, de la Grande-Bretagne et des
États-Unis.
Les recherches, qui avaient repris mardi
avec des moyens plus importants, sont désormais concentrées sur le lieu
où l’«ombre», des débris et les premiers corps ont été découverts, à
quelque 160 kilomètres au sud-ouest de Pangkalan Bun sur l’île de
Bornéo.
Il faut maintenant «retrouver et d’évacuer
tous les objets ou corps de passagers», a-t-il précisé. La profondeur de
l’eau étant seulement d’environ 25 à 30 mètres dans cette zone, les
recherches vont être menées par des plongeurs. Onze sont en train d’être
déployés, selon le responsable des recherches.
L’Airbus A320-200, qui assurait la liaison entre Surabaya, ville de
l’est javanais, et Singapour, avait à son bord 162 personnes. Il avait
décollé à 5 h 30 heure locale et, après avoir demandé à dévier de sa
route en raison du mauvais temps, il a disparu des écrans radars peu
après 6 heures. Il volait à ce moment-là au-dessus de la mer, quelque
part entre les grandes îles de Java et de Bornéo.
Les autorités indonésiennes avaient révélé les dernières conversations
des pilotes avant que le contact avec l’appareil ne soit définitivement
perdu. Ces enregistrements montrent que les pilotes voulaient changer de
plan de vol pour échapper à une tempête.
Le
directeur général de l’aviation civile indonésienne, Djoko Murjatmodjo, a
par ailleurs déclaré que la demande faite par le pilote de dévier de sa
route n’avait pas «pu être approuvée en raison d’un trafic aérien trop
important. Cinq minutes plus tard, l’avion a disparu». Six autres
appareils se trouvaient dans le secteur au même moment et le ciel était
orageux avec la présence de gros cumulonimbus chargés de grêle.
Les circonstances exactes de sa disparition demeurent cependant
inconnues. D’après des pilotes de ligne, une des hypothèses, non
confirmée mais étayée sur des données radar obtenues auprès de la
Malaisie, serait que l’avion a suivi une trajectoire ascendante à une
vitesse insuffisante et qu’il aurait décroché.
Mardi, les opérations de recherche se sont intensifiées en mer de Java.
Le directeur de l’Agence indonésienne de recherches et de secours,
Bambang Soelistyo, a déclaré à une chaîne de télévision locale que la
zone de recherches, entre les îles de Sumatra et Bornéo, avait été
élargie.
Une trentaine de bateaux et une vingtaine
d’avions mis à disposition par l’Indonésie, l’Australie, la Malaisie,
Singapour et la République de Corée sillonnaient une zone de 10.000
milles nautiques de côté. Dans cette zone de recherches, la mer n’est
pas très profonde, entre 50 mètres et 100 mètres. – VNA