Le chantfolklorique Vi Giam a une vitalité très forte. Il a non seulement existédans le passé mais s’est constamment développé dans le cœur des gens deNghê An et Hà Tinh (« Nghê Tinh ») jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoiles gens de ces provinces ont un dicton célèbre : «Le chant folkloriqueVi Giam ne serait perdu que si les habitant de Nghê An perdaient leurvoix.»
Peu de temps après que ce chant folklorique a étéofficiellement honoré par l'UNESCO, nous sommes allés à Nghê An, «paysdu chant Vi, Giam» pour se renseigner sur ses particularités.
À six heures, nous avons quitté Hanoi. Notre première destination a étéla commune de Kim Liên, district de Nam Dàn, province de Nghê An, terrenatale du Président Hô Chi Minh. Cet endroit est l'un de ceux où lemouvement Vi, Giam est le plus vivace. C’est aussi le berceau du ViPhuong Vaï, l'un des plus célèbres airs du Vi, Giam de Nghê Tinh.
Nous avons été reçus par Trinh Minh Hung, un cadre chargé des affairesculturelles du district de Nam Dàn. Minh a composé les paroles de laplupart des chansons Vi, Giam pour les clubs de Vi, Giam de la région.Il nous a conduits à une maison vieille de cent ans à Kim Liên où sedéroulent régulièrement les activités du club Vi Phuong Vaï, qui compteprès de 30 membres.
Là, nous avons rencontré Trân VanTu. Même âgé de plus de 80 ans, il se souvient encore exactement detoutes les paroles des chansons Vi Phuong Vaï ainsi que de leurhistoire. Selon lui, autrefois, tous les jeunes hommes et femmes duvillage de Kim Liên pouvaient chanter des airs de Vi Phuong Vaï. Ilschantaient tout en travaillant, pour plus d’ardeur et de joie. Beaucoupde jeunes hommes et femmes se sont connus puis se sont mariés grâce auVi Phuong Vaï.
La caractéristique la plus marquante duVi Phuong Vaï est ses paroles raffinées. Le vieux Tu nous a raconté quelorsqu’il était jeune, l'Oncle Hô suivait souvent les adultes de larégion pour écouter le chant Vi Phuong Vaï. Ce détail a inspiré lecompositeur An Thuyên pour composer sa célèbre chanson «En écoutant labarcarolle la nuit, on se souvient de l'Oncle Hô», dans lequel il aécrit : «L’Oncle Hô a suivi la guilde pour écouter le chant, debout dansla cour, le pantalon retroussé ...»
Aujourd'hui, bienque le tissage n’existe plus à Nam Dàn, le chant folklorique Vi, Giamest resté intact. Pour le prouver, Minh nous a amené visiter l’écolesecondaire Kim Liên. Au cours de la leçon de musique de la classe 8A1,l’enseignante Nguyên Thi Mai Lan a appris aux élèves comment chanter duVi, Giam. Ainsi, les élèves sont progressivement imprégnés des chansonsde leur pays natal. Il nous a dit que la plupart des écoles de Nam Dànont introduit le chant folklorique Vi, Giam dans leurs programmes etactivités parascolaires.
Le deuxième jour, nous sommesallés au district de Thanh Chuong, bien connu pour le chant Vi Phuongnon, un type populaire et simple mais poétique.
Ledistrict de Thanh Chuong a le club de chant folklorique Vi, Giam NgocSuong qui a le mérite pour la reconstruction des lieux de chant Vi,Giam, pour préparer le dossier soumis à l'UNESCO.
Quandnous sommes arrivés au club, les chanteurs répétaient pour se préparer àla cérémonie de réception du certificat de l'UNESCO reconnaissant lechant folklorique Vi Giam en tant que patrimoine culturel immatérielmondial. Ce certificat a été remis aux Comités populaires des provincesde Nghê An et Hà Tinh le 31 janvier 2015.
Vo Thi Vân,présidente du club, a dit qu'elle et Vu Trong Thin, le musicien du club,avaient préparé ensemble un programme complet, de la mise en scène àl'écriture des paroles. Bien que le club ait été créé il y a seulement 5ans, il compte déjà plus de 40 membres et se réunit deux fois parsemaine.
En 2014, Vo Thi Vân a été reconnu « Artisaneémérite » pour ses grandes contributions à la préservation et audéveloppement du chant folklorique Vi Giam. Vân nous a dit avec émotion:«Après de nombreuses années d'attente, lorsque j’ai appris que le Vi,Giam de ma terre natale avait été reconnu patrimoine de l'humanité, j’aipleuré de joie !».
Le troisième jour, nous sommesretournés dans la ville de Vinh. Là, nous avons rencontré l'artiste HôngLuu, directeur adjoint du Centre pour la Conservation et leDéveloppement des chants folkloriques de Nghê An. Hông Luu est chargé depréserver et de développer le Vi, Giam.
Selon lui, lascénarisation est une direction très importante dans la conservation etle développement de cet art folklorique.
En 1970, lechant dramatique «C’est pas moi» de la Troupe de chant folklorique deNghê Tinh a été présenté au public, avec un grand succès, marquant ledébut du chant Vi, Giam à caractère dramatique. Plus tard, de nombreuxdrames bien connus de ce type ont été mis en scène, telles que la «Fille sur la rivière Lam» et «Ses paroles sont celles du pays », cedernier joué plus de 1.000 fois dans de nombreux lieux à l'intérieur eten dehors de la province.
Les autorités de Nghê An et HàTinh ont pris des mesures pour conserver et développer le chant ViGiam, telles que organisation de concours, présentation de ce chant dansles écoles, publication de documents, de livres, de CD...
On pensait que la vie moderne avait rendu les gens moins attachés auxchansons folkloriques. Pourtant, à Vinh, les clubs de Vi Giam sedéveloppent fortement. Par exemple, celui du quartier de Vinh Tân compteprès de 40 membres et la plupart d'entre eux sont des fonctionnaires.Mais sur scène, ils se transforment en agriculteurs expérimentés. Envoyant de jeunes hommes et femmes, pieds nus, labourer les champs commeles agriculteurs en chantant du Vi Phuong Cây, on peut ressentir l'amourdes habitants de Vinh pour ce chant folklorique.
NguyênThanh Vân, présidente du club de Vinh Tân, a informé que son club a étécréé en 2011 et qu’il compte plus de 40 chanteurs. Le plus jeune estTrà My, 7 ans, et le plus ancien est un fonctionnaire à la retraite deplus de 70 ans.
Bien que nous sommes restés à Nghê An,le pays du Vi Giam, seulement trois jours, nous avons vu l'amour de lapopulation pour ce patrimoine vocal. Et nous sommes repartis convaincusque ce chant existerait à jamais dans les provinces de Nghê An et HàTinh. -VNP/VNA

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