À cette occasion, Hô Quôc Luc, ancien président de la VASEP, etprésident du Conseil d’administration de l’entreprise Fimex Vietnam, acommencé par rappeler le contexte de l’import-export des crevettes,occupé par quelques géants spécialisés dans la production et latransformation de ce produit dont l’Équateur, l’Inde, la Thaïlande et leVietnam, en estimant que l’ordre de ce "top" avait été bouleversé parle passage du COVID-19.
Selon lui, la production moyenne de crevettes dans le monde s’élève àenviron 5 millions de tonnes chaque année. Depuis quatre ans, le volumede crevettes de l’Équateur monte au premier rang, suivi par l’Inde. "Néanmoins, quant au niveau de professionnalisation, le Vietnam figure parmi le top des pays en termes de qualité des crevettes", a déclaré M. Luc.
"À ce jour, les crevettes vietnamiennes représentent une partimportante sur les marchés japonais, anglais, australien et sud-coréen", a-t-il indiqué. "Latendance à la consommation de crevettes après le COVID-19 s’identifierapar les utilités intégrées des crevettes ou à base de crevettes et ladiversification d’emballages", a-t-il estimé. D’ajouter que le Vietnam reste actuellement le 3e pays exportateur de crevettes du monde, avec 970 mille tonnes en 2021.
Afin de dominer le marché mondial des crevettes, selon M. Luc, les sixpuissances que sont l’Équateur, l’Inde, le Vietnam, l’Indonésie, laThaïlande et la Chine, avaient fait des efforts drastiques pour élaborerdes plans d’action et de concurrence en fonction des moments et desstratégies adaptées aux marchés ciblés. "Côté Vietnamien, lescrevettes pères et mères se prouvent excellentes pour pouvoir développerles crevettes commerciales. Et pour réussir, il est primordialcommencer par soigner au mieux les races et variétés de crevettes", a-t-il estimé.
Préparatifs post-épidémiques

Depuis plus de vingt ans, le Vietnam ne cesse d’augmenter sesexportations de produits aquatiques, jusqu’à devenir aujourd’hui le 3e plus important pays exportateur au monde.
La valeur des exportations de produits aquatiques du Vietnam est passéde 1,8 milliards d’USD en 2000 à 8,9 milliards d’USD en 2021. La partdes produits aquatiques d’élevage y représente 5,5 milliards d’USD, etcelle de ceux exploités, 3,4 milliards d’USD. En particulier, chaqueannée, rien que la vente de crevettes rapporte entre 3,8 et 4 milliardsd’USD au Vietnam, auxquels s’ajoutent entre 1,8 et 2 milliards pour lepangasius.
Les produits aquatiques du Vietnam sont présents à ce jour sur plus de160 marchés mondiaux, et les cinq marchés les plus importants duVietnam, que sontles États-Unis, l’Union européenne, le Japon, laRépublique coréenne et la Chine,représentent entre 70 et 72% de lavaleur totale des exportations de crevettes du Vietnam. "Cesdernières années, les États-Unis et la Chine étaient capables demanipuler lestendances d’exportation de produits aquatiques du Vietnamalors que les marchés japonais et sud-coréens sont restés stables entermes de volume", a indiqué Lê Hang, directrice adjointe de communication de la VASEP.
Selon elle, ces cinq dernières années, le Vietnam a notamment remarquéune participation active de différents pays signataires des accords delibre-échange avec le Vietnam comme les États-Unis, l’Australie et leCanada, dans leurs commandes de produits aquatiques vietnamiens. Aucours des sept premiers mois de 2022, la valeur des exportations deproduits aquatiques du Vietnam s’est établie à 6,7 milliards d’USD, encroissance de 40% par rapport à la même période de l’an dernier,toujours selon la VASEP, en raison des forts besoins des pays européenset des États-Unis.
En dehors des crevettes, selon cette représentante de la VASEP, lesexportations de pangasius auraient dû augmenter beaucoup. De plus, ellea estimé que les ventes de certains produits aquatiques stagneront àcause de l’inflation. Concernant les importations de produitsaquatiques, les produits de haute valeur comme les crevettes et lesaumon sont les plus consommés. En 2021, le monde a consommé environ 162milliards d’USD de produits aquatiques. "Il est prévu que ce chiffre augmente encore de plus de 2 milliards d’USD en 2022", a-t-elle estimé.
Après l’ouverture desfrontières, les besoins en produits aquatiques desÉtats-Unis augmentent à nouveau. Néanmoins, en raison de l’inflation,selon cette experte, la tendance à la consommation de produitsaquatiques devrait changer. De même pour l’Union européenne, lesimportations de produits aquatiques rebondissent après deux ans de crisesanitaire. Exception faite de l’Allemagne, les pays européens ont vuleurs volumes d’importations de produits aquatiques croitre de 10% à 20%ces cinq dernières années.
"Les habitudes de consommation post-épidémiques poseront un certaindéfi pour les exportateurs. Ceux-ci seront obligés de se focaliserdavantage sur les opportunités des marchés émergents et la capacité àintervenir dans ces marchés", a souligné l’experte de la VASEP. "Néanmoins,en comparaison à d’autres produits, les aliments, dont les produitsaquatiques, ont été les plus consommés pendant la pandémie. Depuis lors,la recherche de produits sains et la consommation à domicile étaient envogue lorsque les restaurants ont fermé leurs portes. Et la tendance àla préparation de repas à la maison persistera ces prochaines années", a-t-elleestimé en recommandant aux entreprises de se renseigner sur lesnouvelles tendances pour poursuivre une bonne voie de croissance àl’avenir. - CVN/VNA