Une causerie sur les minorités ethniques de la vallée d'A Luoi, districtde la province de Thua Thiên-Huê (Centre), vient d'être organisée dans les locaux del'Union générale de Vietnamiens de France (UGVF) à Paris.
Intitulée "De la chasse en forêt tropicale à l'économie de marchémondialisante : les ethnies montagnardes de la vallée d'A Luoi", cettemanifestation a présenté une étude sur les impacts néfastes de l'agentorange/dioxine répandu au Vietnam pendant la guerre contre lesimpérialistes américains.
Cette recherche scientifique aété effectuée par le sociologue Jacques Maître, ancien directeur derecherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS) de France,et ses collègues, lors d'une visite au Vietnam en 2002.
Selon Jacques Maître, la vallée d'A Luoi, située à une soixantaine dekilomètres de Huê et à proximité de la frontière du Laos, est une desplus lourdes victimes des épandages d'agent orange/dioxine, et lapopulation locale est composée de "minorités" qui étaient encore deschasseurs-essarteurs il y a un demi-siècle. Leur étroite symbiose avecla végétation et les animaux de la forêt constituait un élémentnourricier essentiel. Les épandages de défoliants sur les forêts ontdétruit ce mode de vie, au point que de nombreuses personnes sont mortesde faim pendant la guerre là où une faune et une flore luxuriantesavait toujours offert des ressources alimentaires abondantes. Lapopulation locale vit aujourd'hui encore très difficilement grâce auxactivités agricoles.
Cette causerie a été placée sous lesauspices de l'Asociation d'amitié franco-vietnamienne (AAFV), de l'UGVFet du Centre d'information et de documentation sur le Vietnam (CID).-AVI