Hanoï (VNA) - La crise de pénurie de puces semi-conductrices de ces dernières années a paralysé les lignes de production dans certains pays. Dans ce contexte, l’industrie des puces semi-conductrices en Asie du Sud-Est apparaît comme une solution et le Vietnam devrait devenir le centre de la chaîne mondiale d’investissement dans les semi-conducteurs.
Cependant, le plus grand obstacle réside dans le manque de ressources humaines que ce soit en quantité ou en qualité. Les ressources humaines de l'industrie des semi-conducteurs au Vietnam sont toujours en « alerte rouge » malgré de grands progrès dans l'appel et l'attraction de capitaux d'investissement et de transferts scientifique et technologique.
Selon les statistiques de l'Association des technologies de circuits semi-conducteurs (HSIA) de Hô Chi Minh-Ville, 95 % des investissements directs dans la technologie des circuits intégrés au Vietnam proviennent de l'étranger. Le pays compte seulement une cinquantaine d’entreprises opérationnelles dans ce domaine et plus de 5 500 ingénieurs concepteurs de puces, concentrés à Hô Chi Minh-Ville, soit plus de 76 %. Les besoins en ressources humaines varient entre 5 000 et 10 000 ingénieurs/an, mais la capacité n'est que d'environ 20 %.
Nguyen Anh Tuan, président de l'Association de technologie des circuits semi-conducteurs de Hô Chi Minh-Ville, a estimé que parmi les étapes de production des circuits semi-conducteurs, le Vietnam se concentre sur celle de conception des circuits, qui représente environ 52 %. Les autres étapes telles que la production des micropuces, leur conditionnement et leurs tests... représentent 48 %, mais sont encore très jeunes.
Selon les experts, il faut encourager la participation étroite dans ce domaine de trois parties : État, écoles et entreprises. L’État crée des mécanismes politiques, les écoles se concentrent sur la mise en place de programmes standards de formation, les entreprises se coordonnent avec les universités pour former des diplômés capables d’occuper les emplois.
Au cours de l'année scolaire 2024-2025, l'Université des sciences naturelles prévoit de recruter des étudiants pour l'industrie des puces semi-conductrices selon le programme de formation standard international, garantissant les connaissances et les compétences en fonction des besoins et de la demande des entreprises. Également au cours de cette année scolaire, l'école va construire le Laboratoire de technologie photonique des nanoconducteurs et des semi-conducteurs pour un coût total d'environ 260 milliards de dongs.
Récemment, le Parc de haute technologie de Hô Chi Minh-Ville a lancé le Centre de circuits électroniques et semi-conducteurs sur la base de la fusion du centre de formation en conception de circuits du parc de haute technologie et du centre de formation en électronique international.
L’ESC est destiné à devenir un point focal national, une infrastructure partagée, soutenant les principales universités et instituts de recherche à travers le pays et accélérant ainsi le développement des ressources humaines pour servir l’objectif de développement des industries, de l’électronique et des circuits semi-conducteurs.
Selon les statistiques, le pays compte actuellement environ 35 établissements d'enseignement supérieur capables de participer à la formation des ressources humaines pour l'industrie des puces semi-conductrices.
Le ministère de l'Éducation et de la Formation doit guider l’édification de l'industrie et les programmes de formation, connecter des experts et des universités internationaux avec des universités et des centres de formation au Vietnam... pour former les ressources humaines pour l'industrie des puces électroniques. -VNA