À Tokyo, le « bánh mì » vietnamien se vend comme des petits pains

Inaugurée en octobre 2016 à Tokyo, la sandwicherie vietnamienne baptisée « Xin chào » (Bonjour) fait fureur auprès des Japonais.

Tokyo (VNA) - Inaugurée en octobre 2016 à Tokyo, la sandwicherie vietnamienne baptisée « Xin chào » (Bonjour) fait fureur auprès des Japonais. De l’aveu même des propriétaires, jamais ils n’auraient pu imaginer un tel succès.

La sandwicherie « Xin chào » (Bonjour) se trouve dans la rue Waseda Dori, à Tokyo, au Japon. Ses deux patrons sont très jeunes. Bùi Thanh Duy, né en 1986, et Bùi Thanh Tâm, en 1991, sont deux frères.

À Tokyo, le « bánh mì » vietnamien se vend comme des petits pains ảnh 1Les "bánh mì", ambassadeurs de la gastronomie vietnamienne. ​Photo: CVN

L’histoire de cette boutique commence en juin 2015, quand Tâm visite la capitale japonaise. Impressionné de voir autant de Tokyoïtes faire la queue devant une boutique de kebab, une spécialité turque vendue dans le monde entier, il y est allé pour se forger une opinion. « C’était bon mais je pense que le sandwich vietnamien, le « bánh mì », est meilleur », estime Bùi Thanh Tâm. Et d’appuyer son propos en soulignant que le « bánh mì » figure depuis quelques temps déjà dans le top 10 des meilleurs plats à déguster dans la rue.

Le jeune homme songe alors à ouvrir une sandwicherie vietnamienne. Une initiative qui séduit immédiatement sa famille, surtout son grand frère, Bùi Thanh Duy, avec lequel il s’associe. Bùi Thanh Tâm vient d’achever ses études à l’Université Yokkaichi. « Je peux maintenant consacrer tout mon temps et mes efforts à la boutique », confie-t-il.

« Les premiers temps ont été harassants, et les défis innombrables. Il a fallu trouver un local à louer, remplir tout un tas de formalités administratives, rassembler le capital, rechercher un garant japonais... », se souvient Bùi Thanh Tâm.

Les deux frères trouvent finalement une boutique de 22 m² pour près de 3.000 dollars par mois. « Heureusement, un professeur japonais a décidé de servir de garant. Au début, je ne vous cache pas qu’il était très inquiet ! Mais aujourd’hui, avec ces articles parus dans la presse japonaise, il a retrouvé le sourire ! », s’amuse le jeune patron.

Une affaire qui roule

La rue Waseda Dori - où est installée la sandwicherie « Xin chào » - regroupe toute une enfilade de restaurants et de boutiques. Ce qui ne l’empêche pas de vendre en moyenne 200 « bánh mì » par jour. Un chiffre qui dépasse les plus folles espérances des deux frères Bùi. « Le jour d’inauguration, nous avons réussi à vendre… plus de 500 sandwichs alors que nous n’avions fait la publicité qu'à travers mon compte de facebook ! Les affaires se développent bien. Nous souhaiterions désormais ouvrir une série de boutiques sous forme d’enseigne au Japon », dévoile Bùi Thanh Tâm.

« Les Japons produisent du pain à la française avec une croûte épaisse. Plusieurs producteurs ont refusé notre proposition de fabriquer des pains à la vietnamienne. En même temps, il faut les comprendre : appliquer la recette vietnamienne nécessitait de sortir au moins 10.000 pains par jour, la chaîne de production étant entièrement automatisée », souligne Thanh Tâm. Et de poursuivre : « Nous avons contacté une cinquantaine de producteurs. Finalement, nous en avons trouvé un qui s’est montré très attentif à notre demande. »

Tokyo compte à ce jour sept boutiques de « bánh mì », la plupart étant gérées par des Japonais. « Nous essayons de préparer des sandwichs à la façon de Hôi An. Notre slogan ? Déguster le « bánh mì », déguster le Vietnam », insiste Thanh Tâm. Plutôt paresseux durant sa scolarité, il change du tout au tout lorsqu’il intègre l’université au Japon. « Les Japonais sont ultra déterminés à surmonter leurs difficultés », estime-t-il. « Je souhaite mettre en avant l’image d’un beau Vietnam aux étrangers. Et les « bánh mì » Bonjour seront nos ambassadeurs pour véhiculer cette image », conclut Bùi Thanh Tâm.

Au regard de l’engouement suscité, on peut le croire sur parole. -CVN/VNA

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