A la decouverte d’un jardin de kumquats au village de Tu Lien hinh anh 1Un jardin des grands kumquats au village de Tu Liên, Tây Hô, Hanoï.

 

Hanoï (VNA) - Décorer sa maison avec un kumquat est presque indispensable pour les Vietnamiens lors des fêtes du Têt. Mais comment sont donc cultivés et soignés ces plantes d’agrément? Partons à la découverte du village de Tu Liên (arrondissement de Tây Hô), le plus grand grenier de kumquats de Hanoï!

Pas loin du village de pêchers de Nhât Tân se trouve le village de Tu Liên, situé à la fin de la ruelle 124 de la rue Âu Co, arrondissement de Tây Hô. Pendant les derniers jours de l’année  du Chien, Tu Liên accueille de nombreux visiteurs qui s’y rendent pour choisir le parfait kumquat. Chaque jardin du village possède un style propre. Il y a ceux qui cultivent les grands kumquats tandis que d’autres, se concentrent sur les bonsaïs.

Traditionnellement, en plus des cinq sortes de fruits, des banh chung (gâteau de riz gluant farci de viande de porc et de haricots mungo) et des pêchers, chaque ménage se prépare à l’achat de kumquats pour accueillir le Têt afin de s’attirer bonheur et chance pour l’année à venir. Il s’agit de la saison la plus animée de l’année pour les villageois de Tu Liên où on y présente, commercialise et expédie des kumquats au service de la demande grandissante des habitants.

Communément, il existe deux sortes de kumquats, ceux de tailles moyennes à grandes et les bonsaïs. Les bonsaïs, de petites formes, exigent davantage de temps, de soins et de minutie de la part des artisans. Et naturellement, leur prix est plus élevé que celui des arbres ordinaires.

Plus petit, plus cher!

Duc Tho, cultivateur de kumquats à Tu Liên, possède un vaste jardin de 700 arbres de toutes les tailles. Selon les explications de l’artisan, les arbustes sont d’abord cultivés dans le champ avant d’être mis en pot. Vient ensuite l’étape des soins. En effet, après trois mois, on détache les feuilles pour que les bourgeons puissent se développer.

Les premiers fruits et bourgeons apparaissent puis fleurissent à partir du 6e mois jusqu’au 8e mois lunaire. Au 10 mois lunaire, les commercialisations de kumquats peuvent enfin commencer. Les bonsaïs constituent toujours une particularité de Tu Liên.

D’une hauteur de 20 à 50 cm, chaque kumquat bonsaï est planté dans un petit pot dans lequel se trouve un petit trou de 2 à 3 cm de diamètre pour pouvoir y verser de la terre. Un travail qui requiert habileté de par la très petite taille de l’orifice. Sous les mains expertes de M. Tho, chaque bonsaï se voit attribué des allures d’une véritable œuvre d’art.

"Nous devons faire des commandes au village de céramique de Bat Tràng pour les pots en forme de cochon (animal de l’année 2019) dès le mois de novembre 2018 afin de répondre à la demande des consommateurs", a fait savoir M. Tho. Et que "les bonsaïs demandent beaucoup de soins, de minutie, d’habileté, et de connaissances en termes de techniques de taille et de formes des arbres d’agrément. Le plus difficile est d’orienter les branches de manière à ce qu’elles soient en harmonie avec la forme du pot", a ajouté M. Tho.

Les kumquats miniatures cultivés dans son jardin sont âgés de 2 à 5 ans. Le prix moyen oscille aux alentours de 30 millions de dôngs pour un "beau" bonsaï, et peut varier de façon conséquente selon divers éléments comme, notamment, sa forme, son âge, le nombre de ses fruits et bourgeons ainsi que son feuillage.

Plus le bonsaï est ancien, beau et constellé de fruits, plus son prix est élevé. Chaque jour à l’approche du Têt, M. Tho peut vendre jusqu’à 50 de ces petites plantes.

Ngoc Bich, domicilié à la rue Giap Bat, de l'arrondissement de Hoàng Mai, Hanoï, a partagé que "les années précédentes, je décorais ma maison avec des kumquats ordinaires. Mais, cette année, mes enfants sont fascinés par les formes, le feuillage et la grande quantité de fruits des kumquats bonsaï. J’ai donc décidé d’en acheter un au village de Tu Liên!".

Les kumquats de Tu Liên ne sont pas seulement vendus à Hanoï mais sont également envoyés dans les régions éloignées, un métier apportant ainsi une source de revenu stable et contribuant à améliorer les conditions de vie des cultivateurs du village.-CVN/VNA