Quel regard rétrospectif avez-vous sur le secteur de la santé en 2013 ?
L’annéedernière, malgré les difficultés économiques, le secteur de la santé aatteint tous les objectifs fixés par l’Assemblée nationale, et sept quil’ont été pour la période 2011-2016, les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement relatifs à la réduction de la malnutrition infantile, dela mortalité infantile et maternelle. Ce secteur a réussi à bienmaîtriser les épidémies dans l’ensemble du pays, notamment à sesfrontières, en détectant les cas de pénétration et la propagation demaladies dangereuses afin de les circonscrire. Il a en outre enregistréde premiers résultats encourageants en matière de réduction de lasurcharge des hôpitaux de ressort central grâce à la mise en oeuvre duProjet d’hôpitaux satellites pour la période 2013-2020, ainsi qu’enaugmentant le nombre de lits dans les établissements.
En2013, nous avons organisé pour la première fois onze formations sur lescapacités relationnelles, de conduite et d’attitude professionnelle dansla relation avec le patient au profit de plus de 5.000 cadressanitaires. Nous avons maintenu le numéro vert (+84-9 73 30 63 06) pourla population, et nous avons lancé le projet d’envoi expérimental dejeunes médecins dans les localités montagneuses, les régions éloignéeset lointaines. En fin d’année, près de 70% de la population étaitcouverte par l’assurance santé.
De même, le secteur de lasanté a appliqué avec succès de nouvelles techniques dans lesconsultations et les traitements avec, entre autres, et en première, unegreffe de cellules-souches souches sur un enfant pour traiter saleucémie, une chirurgie endoscopique sur une tumeur cancéreuse, uneséparation réussie de deux siamois reliés au niveau du cœur et du foie,une transplantation cardiaque réalisée par des médecins vietnamiens,l’utilisation de la robotique dans une chirurgie de la colonnevertébrale et dans la chirurgie endoscopique en pédiatrie.
Quelles sont les tâches majeures du secteur en 2014 ?
Cetteannée, le secteur de la santé s’attache à appliquer d’importantesmesures pour alléger la surcharge des hôpitaux de ressort central, menerla réforme des formalités de règlement des services de santé,perfectionner les infrastructures des établissements sanitaires deressort local, encourager la population à se faire couvrir parl’assurance santé afin de pouvoir se soigner en toutes circonstances.Une autre grande attention est accordée à l’envoi de jeunes médecinsvolontaires dans les localités montagneuses, reculées, frontalières etinsulaires, à diversifier les services d’examen et de traitement, àdévelopper certains domaines de hautes technologies conformément auxconditions économiques du pays, ainsi qu’à perfectionner le cadrejuridique de la santé publique.
Quelles sont les tâches les plus délicates ?
Ladiminution de la surcharge des hôpitaux de ressort central etl’amélioration de la qualité des examens et des traitements sont lesdeux tâches les plus lourdes. Dès ma nomination à la tête du ministère,j’ai considéré la réduction de la surcharge des hôpitaux comme l’un dessept objectifs majeurs de notre santé publique pour le mandat 2011-2016.Ces deux dernières années, nous avons pris de nombreuses mesures en lamatière, et avons enregistré de premiers résultats. Ils sont importantspour cette année comme pour les suivantes.
Par ailleurs,nous accélérons les démarches nécessaires pour investir 20.000 milliardsde dôngs du budget d’État pour la construction de nouveaux locaux ausein des hôpitaux surchargés. Nous poursuivons en outre le Projetd’hôpitaux satellites pour la période 2013-2020 : nous développonsactuellement 45 modèles dans 32 provinces dans le cadre d’une 1re phase,avant de faire de même dans une 2e phase avec 48 modèles dans 35provinces.
Dans les temps à venir, qu’envisagez-vous pour maintenir et élever la déontologie professionnelle des médecins ?
Leministère de la Santé élabore cette année une circulaire d’applicationdu «Code de conduite du secteur de la santé». De plus, il continued’améliorer le fonctionnement de son numéro vert (+84-9 73 30 63 06),notamment en installant 1.200 appareils téléphoniques dans lesétablissements de santé afin que la population puisse plus facilementnous transmettre ses propositions et motions. Enfin, nous avons demandéaux directeurs des hôpitaux d’installer des boîtes à idées et descaméras pour découvrir les erreurs professionnelles. -VNA