2014 a été marquée par des progrès importants dans l’agriculture vietnamienne et notamment la mise en œuvre d’un plan de restructuration approuvé par le Premier ministre en juin 2013.

Des modèles économiques ont été créés et ont permis de développer de vastes zones rizicoles, des zones spécifiques destinées aux matières premières et des zones d’élevage. Ces modèles répondent aux perspectives de développement durable et efficace de l’agriculture vietnamienne.

Le plan de restructuration de l’agriculture vietnamienne est ciblé sur la réforme et le développement des organisations de production. Le secteur agricole a élaboré des projets pour la culture, l’élevage, l’aquaculture, la sylviculture et l’hydraulique. Il a défini ses priorités et développé ses chaînes de production et de valeurs. Le plan de restructuration agricole vise à augmenter la valeur ajoutée et le développement durable.

Dans cette perspective, le Vietnam a décidé de convertir 87.000 hectares de rizières de faible rendement à la faveur des cultures de haute valeur économique comme le maïs, l’arachide, le sésame et les légumes.

Des zones spécifiques de riziculture ont été réaménagées en concertation avec les agriculteurs et les entreprises dans 43 provinces et villes du pays. La superficie de ces zones est aujourd’hui de 121.000 hectares.

La filière de l’élevage a également été réorganisée, de même que le secteur de la recherche et de lutte contre les épidémies.

Le service sylvicole a défini 4 tâches primordiales : améliorer le rendement, la qualité et la valeur du reboisement, augmenter la valeur ajoutée des meubles, développer l’économie collective et la connectivité entre les chaînes de valeurs.

Le secteur de l’aquaculture s’est focalisé sur l’exploitation et l’élevage, la protection des ressources aquatiques, l’intensification de la pêche hauturière, la défense et la sécurité des zones maritimes, la réduction des pertes de l’après-récolte et la diversification de l’élevage.

Les localités du pays ont mis en place plusieurs nouveaux modèles agricoles qui serviront d’exemples au niveau national.

Nguyên Thi Hông, directrice du département du Plan au ministère de l’Agriculture et du Développement rural indique que plus de la moitié des localités du pays ont déjà lancé leur plan de restructuration agricole.

«Les filières de la culture, de l’élevage, de l’hydraulique et de l’aquaculture se sont focalisées sur l’amélioration de la qualité et de la valeur ajoutée des produits. De nouveaux modèles de production ont été mis en place comme la création de zones de grandes rizières, la connectivité entre les agriculteurs et les entreprises, entre les coopératives, les groupes de production et les entreprises pour mieux assurer toutes les phases de production et d’écoulement des produits», fait-elle savoir.

2014 a marqué aussi la première année où l’exportation agricole a atteint 30 milliards de dollars, soit une croissance de plus de 3% contre 2,7% en 2013. Ce chiffre démontre que le processus de restructuration fonctionne.

Malgré ces résultats encourageants, l’agriculture vietnamienne peine encore à l’heure où le pays s’intègre à l’économie mondiale, s’industrialise et se modernise. Les nouveaux modèles de production tardent à venir et le dispositif public d’assistance est toujours défaillant.

Dang Kim Son, directeur de l’Institut de politiques et de stratégies de développement agricole et rural, souligne: «La restructuration agricole doit passer de l’exploitation des ressources naturelles à la valorisation des ressources humaines qui sont la clé de la réussite. Le Vietnam doit être attentif aux progrès technologiques, construire ou rénover ses infrastructures, veiller à l’organisation et à la formation de son personnel. Parallèlement, et en vue de créer une nouvelle force de travail, les institutions et les organisations devront être restructurées.»

La réforme agricole est une composante essentielle du plan de restructuration de l’économie nationale. Elle doit répondre au plus près de la stratégie de développement socioéconomique du Vietnam et aux exigences en matière de protection de l’environnement.

Certes, il reste encore beaucoup à faire, mais les premiers résultats du plan de restructuration agricole ont d’ores et déjà participé à la relance et à la croissance de l’économie nationale. – VOV/VNA