Unis pour adoucir la douleur de l'agent orange
Durant la guerre du Vietnam, l'armée américaine avait répandu durant 10
ans, de 1961 à 1971, plus de 80 millions de litres de défoliants
toxiques. La plus longue guerre chimique de l'histoire de l'Humanité, a
rappelé le président de l'Association des victimes de l'agent
orange/dioxine du Vietnam (VAVA), le général Nguyên Van Rinh.
Les bombardements, l’utilisation de gaz toxiques, ont laissé des
dégâts terribles qui sont encore visibles et se font sentir encore
aujourd’hui. On ne peut presque pas se l’imaginer. Actuellement
encore, des humains meurent des suites de cette guerre qui s’est
terminée il y a bientôt 40 ans. Chaque année, des gens meurent suite aux
mines qui se trouvent encore partout, a-t-il indiqué.
La guerre des États-Unis contre le Vietnam avec des armes chimiques a
provoqué trois millions de victimes et des centaines de milliers de
morts, surtout suite à l’utilisation de l’agent orange. Le Rapport
Stellman indique que jusqu’à 4,8 millions de Vietnamiens furent
directement exposés à l’agent orange dans les villages au sud du
Vietnam, a-t-il souligné.
Aujourd’hui arrive la
quatrième génération et les dégâts sanitaires sont toujours là,
catastrophiques. Des centaines de milliers vivent aujourd’hui encore
avec diverses graves maladies. La plupart des victimes, qui ont été
exposées à ce poison il y a près de 40 ans, ont actuellement entre 50 et
70 ans, et elles souffrent de graves maladies.
Ce qui est
dramatique, c'est que non seulement les combattants ont été touchés par
ce défoliant toxique, mais aussi leurs proches ainsi que des
Vietnamiens innocents, tous subissant les conséquences de ce crime
atroce, a déclaré le président de la VAVA.
Selon le
responsable, le gouvernement vietnamien a développé divers programmes et
idées, afin de mobiliser toute la société pour l’aide aux personnes
dans le besoin. Mais il est très important que les victimes aient un
soutien au sein de la société et reçoivent de l’aide efficace. Le
gouvernement verse, uniquement pour les plus pauvres, 100 millions de
dollars par année. Ces dernières années, les vétérans américains ont
déjà financé des projets d'aide aux victimes mais cela reste largement
insuffisant.
En juin 2012, le gouvernement a adopté un plan
d’action national à l’horizon 2015 pour régler de manière radicale les
conséquences de l’agent orange/dioxine utilisé par l’armée américaine
pendant la guerre. En d’autres termes, il s’agira de procéder à
l’assainissement total de l’environnement dans les régions polluées par
ce produit hautement toxique.
Le travail de décontamination
est activement mis en œuvre. Les projets de restauration des forêts ont
obtenu des résultats positifs dans les provinces de Dak Lak, Quang Nam,
Thua Thiên - Huê, Dông Nai, Binh Duong, Cân Gio et Cà
Mau...Actuellement, les États-Unis coopèrent avec le gouvernement du
Vietnam dans un projet ''Traitement de l'environnement contaminé par la
dioxine à l'aéroport de Dà Nang ".
Ce projet comprend le
déminage, le traitement des terrains contaminés et leur réhabilitation.
Il s’agit d’une nouvelle avancée dans les relations de coopération entre
les gouvernements et les peuples du Vietnam et des Etats-Unis. Après
Dà Nang, ce sera au tour d'autres points ''chauds'' comme les aéroports
de Biên Hoà (province de Dông Nai, Sud) et Phu Cat (Binh Dinh, Centre)
de faire l'objet d'une détoxication , toujours dans le cadre d'une
coopération vietnamo-américaine. – AVI