En tant que président de l’Association des victimesde l’agent orange/dioxine du district de Câm Xuyên, créée en 2008,Nguyên Dinh Lôc contribue grandement au soutien des victimes.
Beaucoup de personnes âgées et vétérans de ce district n’oublierontjamais l’image du vétéran Nguyên Dinh Lôc allant régulièrement voirles familles dont un des membres a été intoxiqué par l’agentorange/dioxine, et ce dans plus de 200 hameaux...
Après chaque visite, il constitue avec le Bureau du travail, desinvalides de guerre et des affaires sociales du district de Câm Xuyêndes dossiers de demande de bénéfice des politiques d’assistancepubliques pour les victimes. À ce jour, près de 1.000 d’entre elles sontbénéficiaires d’une allocation mensuelle.
NguyênDinh Lôc fait aussi appel aux donations tant auprès des Vietnamiens quedes étrangers pour offrir des présents ou construire des logements pourles victimes de Câm Xuyên, lesquelles ont atteint aujourd’hui plusieursdizaines de milliards de dôngs.
Parmi les dizainesde milliers de victimes qu’il a aidées, Nguyên Thi Oanh, une sage etbonne élève domiciliée dans le premier hameau, de la commune de CâmVinh, est un cas à part . Unique survivante de la fatrie de troisenfants qui souffraient des séquelles du défoliant dont fure contaminéleur père, cette fille a une malformation, une bosse sur le sonvisage.
Nguyên Dinh Lôc est allé rencontrer lesrédactions de plusieurs journaux à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville pourpublier sa photographie afin de lancer un appel à la générosité. Lerésultat a été inespéré puisque deux médecins sud-coréens ont opérégratuitement Oanh, le coût de l’intervention étant de près de 200millions de dôngs.
Actuellement, Oanh suit un coursde documentaliste et un autre d’informatique. Vers la fin de cetteannée, elle pourrait devenir cadre au Centre d’alimentation et derétablissement de victimes de l’agent orange/dioxine du district de CâmXuyên qui est dirigé par Nguyên Dinh Lôc.
Ce vétérana hypothéqué son logement, ses jardins et ses rizières pour emprunter àdes banques afin d’aider des victimes à développer une productionagricole. Un désintéressement qui a permis à beaucoup de familles desortir de la pauvreté. «Dans ma vie, et en dehors du temps passé sur leschamps de bataille, mon unique souhait est de partager les difficultésavec mes frères d’armes victimes de l’agent orange. C’est la seule chosequi me donne satisfaction depuis que la paix est revenue»,affirme-t-il.
Nguyên Dinh Lôc a près de 30 annéesd’active, dont 15 sur les champs de bataille. Avant 1990, sous ladirection du Comité populaire du district de Câm Xuyên, il a créél’Association des anciens combattants dont il a été le président durant13 années avant de prendre sa retraite en 2003. – AVI