Situé dans le district de Sôp Côp, l’ancien stupa de cinq étages est unedestination touristique attrayante qui met en valeur les croyances de l’ethnieminoritaire Lào. Les habitants locaux viennent y prier pour une viepaisible et prospère et l’on dit que le stupa est auréolé d’histoiressacrées et mystérieuses.
Outre son rôle spirituel dans la protection des villageois, c’est aussi un lieupour pratiquer des rituels religieux et culturels qui sont une caractéristiqueculturelle des zones frontalières vietnamiennes environnantes.
Le plus ancien bâtiment
En 1998, le ministère de la Culture et de l’Information (ministère de laCulture, des Sports et du Tourisme aujourd’hui) a reconnu le stupa commepatrimoine architectural et artistique national. Aujourd’hui, il attiretoujours un grand nombre de visiteurs qui viennent découvrir sonarchitecture. Les Lào l’ont construit au XVIe siècle dans lacommune de Muong Và avec l’aide d’habitants qui étaient pour la plupartd’ethnie Thai et qui ont apporté avec eux des croyances bouddhistes lorsde leur installation dans la région.
Le monument a été nommé d’après la commune des Muong Và et est imprégné des caractéristiquesdu bouddhisme Hinayana, tout en étant considéré comme le plus ancien bâtimentde Sôp Côp et un exemple rare d’une telle architecture dans tout leNord-Ouest. De loin, les visiteurs peuvent le voir s’élever dans le cielbleu avec ses lignes nettes et élégantes. Il a été restauré à deuxreprises, en 2000 et 2012.
L’ouvrage unique se dresse sur une colline de 13 m de haut d’où les touristesont une vue panoramique sur la commune de Muong Và entourée de montagnes,d’immenses rizières et de ruisseaux. Pour les habitants locaux, le stupaest un "concentré des valeurs culturelles et artistiques" de laminorité ethnique Lào de Son La et du Nord-Ouest dans son ensemble.
Un symbole de solidarité
"Des motifs tels que figures humaines et fleurs de lotusmagnifiquement exposés sur le stupa sont la preuve de ses valeurs culturelles,a fait savoir le villageois Lò Van Bong. En plus de refléter la viespirituelle de la population locale, il est également considéré comme unsymbole de la solidarité entre les groupes ethniques de la région et entrele Vietnam et le Laos".
Ngô Thi Hai Yên, chef du Bureau de gestion de la culture relevant du Service dela culture, des sports et du tourisme de la province de Son La, a informé quele stupa avait joué un rôle important dans l’histoire. "Comme il estsitué juste à la frontière du Vietnam et du Laos, il montre la solidarité entreles deux pays, en particulier dans les échanges culturels entre les ethnies Làoet Thai à Son La", a-t-elle indiqué.
Selon Mme Yên, la province a accordé une plus grande attention à cestupa ces dernières années. "En plus de mettre l’accent sur la mise enœuvre de deux programmes de restauration, la province a également construit unemaison commémorative pour préserver des objets précieux liés au stupa",a-t-elle ajouté.
Son La partage 200 km de frontière avec le Laos et abrite maintenant laminorité Lào qui représente 0,33% de sa population, vivant principalement del’agriculture dans les districts de Sôp Côp et Sông Ma. La province, àplus de 300 km au nord-ouest de Hanoï, compte de nombreux sites touristiques.Sa beauté naturelle et la culture de ses nombreuses ethnies la rendentparticulièrement attrayante pour les investisseurs nationaux et étrangersainsi que pour les touristes.
Son La compte 12 groupes ethniques, les plus nombreux étant les Thai, les Kinh,les H’mông et les Muong, et 96 sites classés patrimoine culturel et historiquequi fascinent les touristes. – CVN/VNA