Un agronome vietnamien d’Australie aux côtés des paysans
Chaque matin, du
centre-ville, à califourchon sur sa moto, il se rend sur ses divers
lieux de travail en banlieue de Hanoi. Au district suburbain de Soc Son,
un projet VietGAP concernant la culture de melons piriformes a été en
mis en œuvre par les paysans, avec l’aide technique de cet agronome Viêt
kiêu et de ses collègues locaux.
« La terre natale
est quelque chose de sacrée. J’aime mon pays, et je veux tout
simplement lui apporter quelque chose de bon», a confié le Docteur
Nguyên Quôc Vong qui travaille 9 à 10 mois c haque année au Vietnam
et le reste du temps à l’Université RMIT en Australie.
Revenu au pays en 2007 sur invitation de l’Institut des sciences
agricoles du Vietnam, il a créé le Centre des fruits et légumes
d’excellence. Depuis 2008, il participe, en tant qu’enseignant, à deux
programmes avancés, l’un en culture maraîchère et l’autre en
administration et en affaires, patronnés par l’Université d’agronomie de
Hanoi.
Le Docteur Nguyên Quôc Vong est
conseiller d’un projet spécial appelé VietGAP financé par le ministère
de l’Agriculture et du Développement rural du Vietnam (MADR) et destiné à
étudier et à établir des processus de production bio destinés à la
culture de légumes, d’arbres fruitiers, de théier… et aussi à l’élevage
(porc, volailles, vaches, abeilles…).
D’autres
projets VietGAP ont été mis en route avec le soutien financier
d’investisseurs étrangers, notamment d’Australie, du Canada, des
États-Unis, du Japon… ou encore de la FAO. Par ailleurs, la Banque
mondiale et la Banque asiatique de développement (BAD) ont fourni des
crédits pour le déploiement de plusieurs projets VietGAP patronnés par
le MADR.
«Ces projets aideront à changer
radicalement les anciens modes de production. Déjà, ils contribuent à
assurer les critères hygiéniques des produits agricoles, à protéger la
santé des consommateurs et à assainir l’environnement», souligne
l’agronome natif de Huê.
Il regrette l’avortement
d’un projet de production de semences de fruits et légumes frais à
exporter vers le Japon et l’Australie, déployé il y a quelques temps en
banlieue de Hanoi.
«Inconscients de la sécurité alimentaire,
les paysans ont négligé les réglementations imposées par leurs
partenaires étrangers. Résultat : ces produits ont perdu leurs débouchés
étrangers », explique-t-il.
Quoi qu’il en soit,
l’agriculture vietnamienne pourrait « connaître un bel avenir si les
agriculteurs, travailleurs et intelligents de nature, étaient déterminés
à remettre en question leurs modes de production arriérés», assure
l’agronome.
Nguyên Quôc Vong a défendu sa thèse de
doctorat en 1977 au Japon, avant de travailler à l’Institut de
l’agriculture de Tanashi, Université de Tokyo. Venu s’installer en 1980
en Australie, il travaille depuis au ministère de l’Agriculture de
Nouvelle-Galles du Sud.
Nombreux sont ses travaux
scientifiques appliqués dans la production, notamment dans la culture de
fruits et légumes frais pour l’exportation. Lancé en 1986 avec l’accord
du gouvernement australien, ce projet a aidé à faire de l’Australie –
autrefois importateur de fruits et légumes - un pays exportateur. - VNA