«Depuis toujours, lesfamilles de Tùng Anh incitent leurs enfants à étudier. Lors du choixd’un époux ou d’une épouse, on préfère même quelqu’un de formé àquelqu’un de riche», partage Nguyên Van An, vice-président del’Association de l’encouragement des études de Tùng Anh (district de DucTho, province de Hà Tinh).
Et de poursuivre : «Leshabitants de Tùng Anh estiment que ceux qui cultivent leursconnaissances intellectuelles réussissent mieux dans la vie et sont plusheureux».
Cet état d’esprit explique pourquoi de nombreuxérudits sont originaires de la commune de Tùng Anh. Et ce à toutes lesépoques de l’Histoire. On peut notamment citer Lê Bôi, généraltalentueux sous la dynastie des Lê (1428-1788), Bùi Duong Lich,enseignant et écrivain célèbre sous la dynastie des Nguyên (1802-1945),ou encore Phan Dinh Phùng (1847-1895), poète et chef de l’insurrectionHuong Khê dans la lutte contre les colonialistes français. La communeest aussi fière d’avoir parmi ses ressortissants Trân Phu (1904-1931),premier secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, et Phan Anh(1912-1990), premier ministre de la Défense.
Berceau de Docteurs et de Professeurs
Héritiersde la tradition qui veut qu’à Tùng Anh, les études sont «sacrées», lesjeunes de la commune de Tùng Anh obtiennent, aujourd’hui encore, de bonsrésultats durant leurs études. Sur les 6.500 habitants que compte lacommune, répartis en 1.967 familles habitant dans 12 villages, unecentaine sont Professeurs ou Docteurs, rapporte l’Association del’encouragement des études de Tùng Anh. Sans parler des détenteurs delicences ou des hommes d’affaire qui travaillent dans divers secteurs auVietnam ou à l’étranger. La lignée des Lê Bôi (village de Son Lê)compte 47 Professeurs et Docteurs, la lignée des Mai Dinh (village deChâu Nôi) 17, celle des Phan Tùng (village de Châu Tùy) en a 10.
Afind’encourager les jeunes à se lancer dans des études, plusieurs lignéesde la commune ont créé des Sections d’encouragement aux études, desFonds d’encouragements aux études ou mis sur pied des modèles defamilles studieuses. Grâce à ces fonds, les familles remettent tous lesans des récompenses aux élèves brillants. Chaque enfant est aussisoutenu par ses proches dans sa formation.
À noter quechaque lignée ou famille possède des méthodes différentes pourencourager ses enfants à étudier. La lignée des Mai a érigé une stèledédiée aux ancêtres dans sa maison de culte, sur laquelle sont gravésles noms des 12 Docteurs de la lignée. «Ces mesures permettent deperpétuer la tradition studieuse du village», dit Nguyên Van An avecfierté. -CVN/VNA

Des repas fraternels, un message d’amour du Vietnam au Laos
Dans l’atmosphère paisible de la pagode Phat Tich, au cœur de la capitale Vientiane, un feu de cuisine bienveillant s’allume discrètement chaque samedi matin. Les marmites de riz et de bouillie, préparées avec tout le cœur par les fidèles bouddhistes vietnamiens, apportent chaleur et réconfort à des centaines de personnes démunies et malades.