Tràng An veut devenir patrimoine mondial
Plusieurs chercheurs, experts dans
et hors du pays partagent le même point de vue sur le fait que le
complexe d’écotourisme de Tràng An, dans la province de Ninh Binh
(Nord), est digne d’entrer dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Du 5 au 16 mars dernier, Paul Dingwall, un expert de l’UNESCO, est
venu à Ninh Binh pour examiner le site et donner des conseils dans
l’élaboration du dossier. Selon lui, à côté des deux éléments importants
que sont le paysage et la géologie, il faudra aussi insister sur
l’aspect culturel et les sites archéologiques. Paul Dingwall a
d’ailleurs trouvé plusieurs coquilles d’escargots travaillées par la
main de l’homme à la préhistoire.
Toujours selon cet
expert, si l’on examine seulement le côté géomorphologique et les
valeurs esthétiques, Tràng An présente des points communs avec deux
autres patrimoines naturels mondiaux du Vietnam que sont la baie de Ha
Long et le Parc national de Phong Nha-Ke Bàng. Il sera nécessaire selon
lui de concevoir un dossier de candidature plus solide en s’appuyant sur
plusieurs critères que sont culture, paysage et géomorphologie.
Selon Bùi Van Thang, président du Comité provincial populaire de Ninh
Binh, la province a créé un comité chargé de la conception du dossier et
un autre de gestion du site. De même, un groupe de cadres s’est rendu
dans des localités ayant déjà des patrimoines reconnus par l’UNESCO,
comme Quang Binh, Hanoi, Thanh Hoa, Quang Ninh..., pour recueillir des
expériences.
Ninh Binh a invité également des
experts de l’Institut national d’archéologie, de celui de géologie et
des mines (ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement) à
participer à ce travail. Prochainement, les responsables provinciaux
rencontreront des représentants de l’UNESCO pour finaliser ce dossier,
pour lequel huit milliards de dôngs auront été investis.
«Parallèlement au perfectionnement du dossier, la priorité est donnée à
la protection du site», a souligné Bùi Van Thang, président du Comité
provincial populaire de Ninh Binh. En plus de l’interdiction de tous les
actes de destruction dans le périmètre, les activités d’information et
de sensibilisation des visiteurs et habitants locaux sont également
accélérées.
Mais la conception du dossier se heurte à
certaines difficultés. C’est en effet la première fois que Ninh Binh
élabore un dossier de candidature pour la reconnaissance d’un patrimoine
mondial. Aussi manque-t-elle d’expériences. Or, il faudra le boucler
rapidement car il reste seulement six mois pour envoyer un bilan
préliminaire auprès de l’UNESCO dans l’optique d’un examen.
Selon la feuille de route, vers la fin de ce mois-ci ou début mai au
plus tard, Ninh Binh communiquera officiellement les critères dans
l’élaboration du dossier de candidature, puis invitera des experts de
l’UNESCO à donner des conseils pour ce travail afin d’envoyer le bilan
préliminaire en septembre. Vers le 1er février 2013, ce dossier devra
être bouclé, en vue de l’examen final de l’UNESCO. - AVI