Cette rencontre a eu lieu entrele général Srey Doek, commandant de la division 3 des Forces arméesroyales du Cambodge en garnison dans la province de Preah Vihear, et legénéral Tarakorn Thannavinthon, commandant de la division 6 de l'Arméeroyale de Thaïlande.
Lors de cette rencontre, les deuxparties se sont engagées à intensifier la solidarité et à instaurer laconfiance entre leurs Armées afin de s'abstenir et de se préserver detout conflit. Elles se sont également accordées à observer la décisionde la CIJ sur la zone disputée au tour du temple de Preah Vihear.
Auparavant, la CIJ avait acté par la décision du 11 novembre que lazone de 4,6 km² en contrebas du temple de Preah Vihear relevait de lasouveraineté du Cambodge et non de celle de la Thaïlande. La CIJ, sur labase de son arrêt de 1962, déclare que le Cambodge dispose de lasouveraineté sur l'ensemble du territoire du promontoire de PreahVihear. Le Premier ministre cambodgien Hun Sen comme son homologuethaïlandais, Mme Yingluck Shinawatra, ont assuré que leurs paysaccepteraient la décision de la CIJ, quelle qu'elle soit.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a insisté lundi sur l'importanced'une résolution pacifique de ce vieux conflit par la voie de lajustice internationale. Il a également appelé toutes les forces arméesen garnison le long de la frontière à faire preuve de la retenue, à semaîtriser au maximum et à s'abstenir à tout acte conduisant à la tensionou au conflit, afin de créer des conditions favorables auxgouvernements cambodgien et thaïlandais de discuter de la mise en oeuvrede la décision de la CIJ.
La Thaïlande s'est vouluerassurante lundi soir : "Le gouvernement a demandé aux forces de l'ordred'assurer la paix le long de la frontière", a déclaré Mme YingluckShinawatra lors d'un discours télévisé. La décision de la Cour estcontraignante et il n'y a pas de voie d'appel. Le Cambodge a saisi enavril 2011 la CIJ d'une requête en interprétation de son arrêt de 1962qui lui a octroyé la souveraineté sur ce temple du XIe siècle. Si laThaïlande ne conteste pas la souveraineté de son voisin du Sud sur letemple lui-même, les deux pays ont revendiqué la zone en contrebas desruines et dont Bangkok contrôlait les principaux accès.
Dédié à l'origine au Dieu hindou Siva, puis devenu bouddhiste à la findu XIIIe siècle, ce temple perché en haut d'une falaise est beaucoupplus facile d'accès par la Thaïlande. L'accès par le Cambodge esttellement difficile que la place a été la dernière à tomber aux mainsdes Khmers rouges dans les années 70. -VNA