La maison a été construite à la fin du 18ème siècle. Le propriétaire était un commerçant chinois. Le nom "Tan Ky", que l'on pourrait traduire par "boutique prospère", a été donné par la deuxième génération.
La maison possède deux portes. La principale donne sur la rue Nguyen Thai Hoc: c'est par là que passaient les clients. Celle qui donne sur la rue Bach Dang n'est qu'une entrée de service.
La maison elle-même est composée de quatre pièces dont chacune a une fonction particulière. La première sert au commerce, la deuxième de salle à manger, la troisième de cour et la quatrième de chambre à coucher. Mais il y a encore une cinquième, qui n'est pas visitable et qui est en fait un salon.
Dans le salon, notez les superbes colonnes en bois de jacquier incrustées de nacre, sur lesquelles sont gravés des poèmes à la gloire de la nature. Les deux colonnes décoratives placées côté cour sont quant à elles recouvertes de sentences dont chaque caractère est formé d'oiseaux.
A la croisée des cultures vietnamiennes, japonaise et chinoise, à une époque où les trois communautés vivaient ensemble dans Hoi An au cours des 16ème et 17ème siècles, la maison présente des caractéristiques de la philosophie orientale, telles que la structure triple, les cinq blocs ronds (représentations du métal, du bois, de l'eau, du feu et de la terre – les cinq éléments naturels de base de la philosophie orientale) et plusieurs sculptures décoratives sur le bord du toit et les meubles.
Parmi les centaines d’objets de valeur et d’antiquités que recèle la maison, la tasse de Confucius tout à fait remarquable. C’est une pièce unique, au Vietnam.
En dépit de la baisse d’activité de la ville et des dégâts causés par les inondations, les sept générations qui s'y sont succédées ont toujours cherché à garder la maison en bon état.
Visible dans plusieurs films, la maison est rapidement devenue la plus visitée de Hoi An. Elle a été classée vestige national spécial en 1983. Visiter Tan Ky est un retour dans le passé de Hoi An.
VOV