Binh Duong (VNA) - «À la recherche de mesures de gestion des substances interdites et de lutte contre les abus d’usage d’antibiotiques dans l’élevage en vue d’assurer la sécurité alimentaire dans les provinces méridionales» était le thème du colloque qui a eu lieu le 12 avril dans la province de Binh Duong (Sud).
Organisé par le Centre national d’encouragement à l’agriculture, en coopération avec le Département de l’élevage du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, cet évènement avait pour but de discuter de la réglementation de l’usage d’antibiotiques et de proposer des mesures efficaces de contrôle des substances courantes présentes sur le marché.
Les organismes compétents ont rapporté les résultats d’enquêtes effectuées par le Département de l’élevage dans 94 usines de production d’aliments pour animaux d’élevage pendant de 18 provinces de tout le pays durant la période 2012-2014. Celles-ci ont relevé 46 types d’antibiotiques et autres substances pharmaceutiques autorisées dans l’élevage, la plupart des éleveurs contrôlés ayant déclaré l’utilisation de doses d’antibiotiques conformément à la réglementation de la circulaire N°81 du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Néanmoins, selon le rapport rendu public par Département de l’élevage, il reste encore certaines usines qui ont fait état de dose d’antibiotiques et de substances pharmaceutiques dépassant les seuils autorisés, notamment pour la BMD (densité des minéraux pour les os), la salinomycine et la tylosine, outre quatre substances non répertoriées dans la liste que sont la colistine, la maduramicine, le sulfate de néomycine et la salinomycine.
Mesures à prendre
Compte tenu de la situation, les représentants des organismes compétents ont suggéré qu’il faudrait prévoir un processus de 5 à 10 ans afin de parvenir à l’interdiction de l’usage de substances à risques dans l’élevage. Par ailleurs, la publication du répertoire des antibiotiques devrait être revue, en précisant notamment les doses minimales et maximales, la réglementation de leur usage dans les exploitations, ainsi que les périodes de latence entre cessation de leur administration et abattage des bétails et des volailles, afin de maîtriser les taux résiduels dans les limites de la réglementation sanitaire et vétérinaire.
Par ailleurs, «Il faut sévèrement sanctionner tous ceux qui utilisent intentionnellement des substances interdites», a souligné Phan Huy Thông, directeur du Centre national d’encouragement à l’agriculture. Avant d’ajouter que les autorités administratives doivent être intransigeante dans leurs contrôles afin de protéger au mieux la santé du consommateur, qui n’est ni plus ni moins que la santé.
En plus, les participants ont également demandé d’élever les capacités - notamment l’expertise - des employés des laboratoires d’analyse modernes, ainsi que de créer des groupes d’examinateurs en coopération avec les organismes compétents, dont la police, afin d’effectuer des contrôles à l’improviste du marché, et d’aggraver les sanctions des infractions en matière d’usage de substances à risques, non seulement dans la chaîne de production, mais aussi de distribution, en ce compris les restaurateurs. -CVN/VNA