Sur l’île de Cù Lao Câu, entre terre, ciel et mer

L’île de Cù Lao Câu, à 110 km de la ville de Phan Thiêt, est un joyau de la province de Binh Thuân (Centre). Avec sa nature encore immaculée et ses fonds sous-marins féériques, le lieu est une invitation à l’évasion.
L’île de Cù Lao Câu, à 110 km de la ville de Phan Thiêt, est un joyau de la province de Binh Thuân (Centre). Avec sa nature encore immaculée et ses fonds sous-marins féériques, le lieu est une invitation à l’évasion.

De nombreux voyagistes à Hô Chi Minh-Ville proposent des circuits à destination de l’île de Cù Lao Câu, la plupart du temps de 3 jours et 2 nuits. Si, en revanche, vous n’aimez pas les voyages organisés et avez quand même décidé d’y faire une halte, il faudra d’abord vous débrouiller pour vous rendre dans la commune de Phuoc Thê, dont l’île de Cù Lao Câu dépend, administrativement parlant. Pour cela, le plus simple est de prendre le bus, le train, voire d’enfourcher une moto à partir de la ville de Phan Thiêt.
La croisière s’amuse

Vu de la terre ferme, Cù Lao Câu, dit encore Hon Câu, fait penser à un vaisseau de guerre en pierre. Il n’y a pas 36 solutions pour aller sur l’île : il faut prendre le bateau... Enfin, bateau, c’est un grand mot ! En tout cas, les thuyên thung des pêcheurs (une minuscule embarcation ronde faite en bambou tressé, très souvent utilisée par les pêcheurs locaux) sont prêts à vous amener à bon port. Il faut espérer que vous ayez le cœur bien accroché, car l’embarcation chancelle furieusement au moindre clapot ! Mais rassurez-vous, les «commandants de bord» ont tous de la bouteille (sans vilain jeu de mot, hein !) et le gilet de sauvetage est obligatoire.

Après 40 minutes de croisière que les plus trouillards d’entre vous ne sont pas prêts d’oublier, l’île s’offre enfin à vous. Cù Lao Câu fait 1.500 m de long pour 700 m de large. Son point culminant est perché à la hauteur respectable de... 7 m au-dessus du niveau de la mer. Cette petite île est appelée aussi le royaume de rochers. Il faut dire qu’ils sont partout, tantôt saillants, tantôt arrondis, dissimulés sous les herbes, les algues ou en pleine lumière.
Après l’effort, le réconfort !

L’une des premières impressions quand on y met les pieds, c’est la limpidité des eaux qui l’entoure. L’on ne désire qu’une chose : enfiler son masque et son tuba et ne faire qu’un avec ce «monde du silence». Le plongeur y découvrira un écosystème marin tropical avec de superbes récifs coralliens abritant une riche biodiversité. Une fois au sec, une bonne dégustation de fruits de mer pêchés directement sur place, et les spécialités de seiches et de crabes devraient ravir les palais les plus délicats.

De nombreuses autres surprises sont à découvrir. Outre les terrains de blocs de rochers aux formes vraiment bizarres, l’île abrite la caverne Yên, qui sert de refuge à des milliers de salanganes, ou encore la caverne Ba Hon, formée de trois grands blocs de rochers pointant droit vers le ciel.
Les balades à l’aube ou au crépuscule valent aussi le détour. Éloigné de la touffeur et du vrombissement continu des grandes villes, l’air pur que l’on y respire et les paysages sauvages sont la meilleure des cures contre le stress. Le ciel est dégagé ; la mer, transparente, a des reflets turquoise ; les roseaux blancs poussent à foison et tanguent au rythme du vent.

Une fois la nuit tombée, plutôt que de dormir à l’hôtel comme «Monsieur tout le monde», optez pour le camping sur la plage pour qu’au réveil, le lendemain, vous sentiez la brise et les embruns vous caresser délicatement le visage. – AVI

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