Les localités et les entreprises font beaucoup d’efforts pour aider les anciens toxicomanes à se réintégrer à la société.

Selon les statistiques du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, de 2011 à 2013, près de 40.000 anciens toxicomanes ont suivi des formations professionnelles, plus de 13.470 ont trouvé un emploi, et plus de 2.150 ont bénéficié d’un soutien financier.

Dans les centres de désintoxication, en dehors du traitement proprement, les toxicomanes apprennent un métier comme la confection, la mécanique, la culture, l’artisanat, la coiffure, la menuiserie... Pour les désintoxications effectuées au domicile, les personnes souhaitant suivre une formation professionnelle peuvent bénéficier d’une subvention d’un million de dôngs.

À Dà Nang (Centre), le projet «Pas de toxicomanes dans la communauté» se révèle efficace. Actuellement, 67 entreprises et établissements de production aident 165 personnes à apprendre un métier pour trouver un emploi.

Dans la province de Lào Cai (Nord), 55 familles d’anciens toxicomanes ont emprunté 550 millions de dôngs pour développer leurs propres affaires.

Les autorités et les organisations de Cân Tho (Sud) ont accordé un soutien de 300 millions de dôngs à 71 personnes et organisé une formation professionnelle pour 14 personnes.

Politiques spécifiques

Les anciens toxicomanes font beaucoup d’efforts pour surmonter leurs difficultés de réinsertion sociale et aider les autres à trouver un emploi.

À sa sortie du centre de désintoxication, Quách Ngoc Hà, de la province de Ninh Binh (Nord), né en 1979, a décidé de créer sa menuiserie avec le soutien des autorités de la commune de Lang Phong, du district de Nho Quan. Aujourd’hui, deux anciens drogués travaillent dans son établissement. «Dans les temps à venir, je développerai mon affaire. Je compte embaucher environ 10 ouvriers, et je suis prêt à faire travailler d’anciens toxicomanes», affirme M. Hà.

Pourtant, afin d'aider ces anciens toxicomanes à trouver un emploi, il faut améliorer leurs compétences : «Il est nécessaire d’augmenter les budgets afin d’investir davantage d’argent, mais aussi de temps, dans la formation professionnelle. Les autorités centrales et locales doivent définir des politiques spécifiques pour les entreprises qui emploient d’anciens toxicomanes tels que prêt à taux privilégié, réduction ou exonération de taxe foncière et d'impôt sur le revenu des entreprises…», déclare Nguyên Trong Dàm, vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, lors d’une récente conférence-bilan du projet de formation professionnelle et de création d’emplois pour les anciens toxicomanes pour la période 2011-2013. -CVN/VNA