On peut voir, à l’heure actuelle, que les entreprisesvietnamiennes souffrent fortement de la pandémie de COVID-19. Ainsi, il estnécessaire pour elles de choisir deux solutions : faire faillite ou changer demodèle de fonctionnement en attendant le rétablissement de "la santé"de l’économie après la pandémie.
Le rapport sur l'impact de la pandémie de COVID-19 surl'économie, réalisé par l'Université nationale d'Économie, a montré qu'au coursdes deux premiers mois de cette année, plus de 16.000 entreprises avaienttemporairement suspendu leurs activités pour une période déterminée et plus de2.000 autres ont achevé leur procédure de dissolution.
L'échelle de production de plusieurs entreprises estégalement réduite. Au 20 mars, plus de 15% d’entreprises ont dû réduire leuréchelle de production. Cette situation cause une nette augmentation du chômage,soit environ 1,32 million de personnes ayant perdu leur emploi.
Réduire les dépenses, la main-d’œuvre et les salaires
Face aux difficultés causées par la pandémie, nombreusessolutions spécifiques ont été mises en œuvre dans les entreprises. Il s’agit deréduire les dépenses destinées au fonctionnement régulier (65,5% d’entreprises)ou encore de diminuer le salaire des ouvriers (34% d’entreprises). À l’heureactuelle, plus de 34% des entreprises ont décidé de suspendre provisoirementleur fonctionnement.
D’après le vice-président de la Confédération générale duTravail du Vietnam, Ngo Duy Hiêu, le nombre d'employés touchés par unesuspension de travail de plus d’un mois représente entre 25 et 30%. En outre,le nombre de personnes ayant perdu leur emploi est également assez important.
Pour aider les entreprises à surmonter ces difficultés etse redresser, le gouvernement est en train de promulguer de nombreusespolitiques. Il s'agit notamment de prolonger le délai de paiement de la taxesur la valeur ajoutée, de l'impôt sur le revenu des sociétés et du loyerfoncier ; de rééchelonner les remboursements et les dettes ; d’exonérer et deréduire les intérêts sur les frais bancaires ; de revoir et de réduire lesprocédures administratives pour les entreprises ainsi que d'accorder les prêtsà taux d'intérêt préférentiel (ou pour la dette à long terme), entre autres.
D’après le directeur du Bureau Vietnam de l’Organisationinternationale du Travail, Chang-Hee Lee, les entreprises doivent, pendant cetemps-là, protéger la santé et la sécurité des travailleurs. "Il estnécessaire d’organiser des dialogues entre gouvernement, travailleurs etemployeurs pour rechercher des solutions raisonnables et durables",souligne-t-il.
Selon Mme Nguyên Phuong Mai, PDG de Navigos Search, ils’agit également le moment le plus favorable pour les entreprises d’organiserdes cours de perfectionnement professionnels à l’intention des travailleurs enpromettant un bon rendement, une bonne qualité ainsi qu’une efficacitéremarquable dès leur retour au travail à la fin de la pandémie.-CVN/VNA