Faute de personnel et d’infrastructures, les services médicaux dans de nombreuses écoles de Hanoi rencontrent des difficultés. Résultat : des soins mal assurés. Le ministère de l’Éducation et de la Formation a pris en 2007 la décision relative aux services médicaux dans les écoles (primaires, collèges et lycées). Selon ce règlement, chaque établissement scolaire doit disposer d’une infirmerie de 12 m² au moins. Le texte précise également le personnel chargé de ce service, ses tâches...

Hanoi compte plus de 2.300 écoles maternelles, primaires, collèges, lycées et établissements d’éducation continue avec plus de 1,3 million d’élèves. Environ 70% (1.721 établissements) de ces écoles disposent d’une infirmerie. Mais dans de nombreux établissements, la quantité de médicaments est insuffisante.

Sur le plan du personnel, 2.068 des 2.341 établissements (88%) ont un agent chargé des soins médicaux, la plupart du temps un infirmier. Rares sont les médecins à occuper ce poste. «Le faible niveau du personnel est un problème», estime Nguyên Minh Hai, spécialiste du Service de la santé de Hanoi. «Le rôle de cet agent est important car il est responsable de donner des conseils à la direction de l’école dans l’organisation des activités de protection de la santé des élèves», ajoute-t-il. À cause d’un niveau professionnel limité, les agents chargés des infirmeries ne comprennent pas bien leur mission. Certains considèrent que leur tâche se limite à soigner les enfants malades. Or, elle est beaucoup plus variée que cela, puisqu’il faut : organiser au moins une fois par an (au début de l’année scolaire) un examen de santé à l’intention des élèves; gérer le dossier de santé des élèves ; acheter, conserver et distribuer des médicaments; réaliser les premiers secours en cas d’urgence ...

À noter que le ministère de la Santé et le ministère de l’Éducation et de la Formation n’ont pas encore précisé le niveau professionnel requis pour ces agents, par exemple s’ils doivent être titulaire d’un diplôme de médecin ou non. Mais en raison d’un salaire bas (pris en charge par le secteur d’éducation), de nombreuses écoles de Hanoi ne peuvent recruter de médecins.

De cette situation découle une mauvaise évaluation de la santé des élèves. Lors des examens de santé périodiques, les examens médicaux sont confiés à un seul médecin du Centre médical du quartier. Ce médecin ne peut procéder à un examen approfondi pour l’ensemble des élèves, ce qui est bien dommage compte tenu de l’augmentation considérable de problèmes dentaires, oculaires...

Renforcer les cours de formation

Pour résoudre ces difficultés, le secteur de santé de Hanoi et celui de l’éducation de la capitale organiseront de nombreux cours de formation à l’intention du personnel des services médicaux des écoles. Ils intensifieront également les activités de contrôle et de supervision au sein des infirmeries, selon des thèmes : sécurité alimentaire, soins bucco-dentaires, maladies des yeux...

D’autre part, le Service municipal de la santé intensifiera la sensibilisation des directions des écoles, des enseignants, des élèves et des parents d’élèves.

Les directions des écoles doivent de leur propre initiative renforcer les activités médicales au sein de leur établissement. Actuellement, les écoles disposent d’une source financière dans ce but, équivalente à 12% de la somme provenant de l’assurance santé des élèves. Les établissements scolaires doivent déployer des activités concrètes en utilisant efficacement cette somme. –VNA