Les conséquences des bombes après les guerres demeurent lourdes et le gouvernement vietnamien aura prochainement besoin d'une importante aide technique comme financière de la part des organisations internationales afin d'accélérer les opérations de déminage.

La situation au Vietnam est encore très grave. Quang Binh est l'une des provinces la plus contaminée, selon M. Sean Wetherill, directeur du groupe de MAG (Mines Advisory Group), une organisation humanitaire internationale opérant dans le déminage.

Dix ans après les débuts du programme de déminage dans la province de Quang Binh, l'Organisation MAG a trouvé des bombes sur une superficie de près de 1.834.000 m², et 71.300 engins explosifs ont été neutralisés. Il en reste toutefois encore beaucoup. L'organisation MAG privilégie le déminage des régions ciblées.

Selon le vice-président permanent de l'Union des organisations d'amitié du Vietnam, Don Tuan Phong, le gouvernement vietnamien mobilisera toutes les ressources pour régler les conséquences laissées par les guerres, mais il a néanmoins besoin d'une aide internationale.

En un peu plus d'une vingtaine d'années, de nombreuses organisations internationales comme non gouvernementales ont aidé le Vietnam en lui accordant des aides totalisant près de 15 millions de dollars chaque année.

En avril 2010, le programme national d'action pour le règlement des conséquences des bombes pour la période 2010-2025 (Programme 504) a été approuvé par le Premier ministre Nguyen Tan Dung afin de mobiliser les ressources nationales et internationales.

Actuellement, le pays dénombre environ 6,6 millions d'hectares où sont enfouies 800.000 tonnes de munitions non explosées de toutes catégories. Le comité de pilotage de ce programme s'est fixé pour objectif de décontaminer cette superficie en moins d'une centaine d'années.

Dans les cinq années à venir, les opération de déminage se concentreront dans les six provinces du Centre les plus touchées que sont Nghe An, Ha Tinh, Quang Binh, Quang Tri, Thua Thien-Hue, Quang Nam et Quang Ngai.

Par ailleurs, le comité de pilotage devra achever avant 2015 la carte nationale des zones dangereuses. - VNA