Réduction de la pauvreté dans les régions peuplées de minorités ethniques
Les
statistiques montrent que le taux de foyers pauvres dans les communes en
difficulté particulière a été ramené de 47% en 2006 à 28,8% en 2010.
Toutefois, dans les régions montagneuses du Nord-Ouest, du Nord-Est et
du Centre, ce taux est respectivement de 2,97 fois, 1,81 fois et 1,56
fois supérieurs à la moyenne nationale. Force est de constater que la
pauvreté n’a pas encore été réduite durablement et que l’écart de
revenus entre les régions et entre les groupes de population reste
élevé.
Éviter l’enchevêtrement des politiques
Selon le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires
sociales, l’enchevêtrement des politiques de réduction de la pauvreté,
notamment pour les régions peuplées de minorités ethniques, nuit à leur
efficacité. Pour remédier à ce problème, une remise à plat du système
politique des régions montagneuses s’impose donc. C’est en tout cas ce
qu’a proposé Pham Thi Hai Chuyen, ministre du Travail, des Invalides de
guerre et des Affaires sociales. « L’une des mesures prioritaires
consiste à accorder une attention particulière aux régions en
difficulté. Premièrement, nous accorderons des ressources aux districts
et communes en difficulté pour quelques années et non pas année par
année. Cela permettra aux régions de développer les infrastructures
routières et la production. Deuxièmement, nous remplacerons les
politiques d’aide directe par des politiques d’encouragement du type de
formation ou octroi de crédits, pour que les habitants fassent des
efforts et sortent par eux-même de la pauvreté. Troisièmement, nous
devrons répartir les foyers pauvres en groupes, par catégories, pour
pouvoir leur accorder un meilleur soutien », a-t-elle indiqué.
Répartir les terrains pour l’habitation et la production de manière appropriée
Le manque de terrains pour l’habitation et la production dans les
régions peuplées de minorités ethniques entrave bien évidemment les
efforts de réduction de la pauvreté. La pression démographique, la
récupération des terrains au profit des projets publics et le manque de
terrains constructibles sont les principales raisons de ce problème.
« Le manque de terrain est une difficulté majeure, souligne Cao Duc
Phat, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural. Il faudrait
réexaminer les fermes étatiques pour récupérer certains terrains et les
confier aux habitants pour la production. Ces derniers temps, les
localités ont récupéré plus de 800.000 ha de terrains, principalement
sylvicoles. Dans certaines localités, il ne reste plus de terrains
agricoles disponibles pour les habitants, mais il y a des forêts. l’État
préconise donc l’octroi de forêts aux habitants. Depuis 2005 jusqu’à
maintenant, 118.000 ha ont été remis à 5427 foyers. Il faudrait
également aider la population à améliorer la productivité sur les
terrains disponibles. Mais il faut aussi que la population de ces
régions puisse découvrir d’autres métiers que les métiers agricoles ».
Parallèlement à la répartition des terrains agricoles et sylvicoles, le
gouvernement vietnamien investit également dans les projets de
réduction de la pauvreté en faveur des régions peuplées de minorités
ethniques, avec comme priorité la formation professionnelle et la
création d’emplois. La mise en oeuvre de ces mesures globales devrait
permettre au pays de réduire durablement la pauvreté. -VNA