Hanoi (VNA) - Dans la capitale Hanoi, bien des villages de métiers traditionnels connaissent leur pic d’activité les semaines précédant le Têt. Les visiter à cette époque est une excellente façon de ressentir l’effervescence du Nouvel An lunaire.
Le village horticole de Nhât Tân
Hanoi compte de nombreux villages horticoles traditionnels. Parmi eux, Nhât Tân est le plus connu. À la fin de l’année, ce village, situé à 7 km au nord du centre-ville de Hanoi, attire de nombreux visiteurs qui viennent acheter ou louer pêchers aux fleurs rougeâtres ou roses, et kumquats aux petits fruits oranges. Ces deux espèces, annonciatrices du printemps, sont les plantes emblématiques du Têt, au moins dans le Nord du pays.
À Hanoi, chaque famille en achète une pour décorer sa maison. On vient à Nhât Tân pour décorer son salon mais aussi pour flâner, humer l’atmosphère du printemps. Depuis quelques années, des légions de jeunes en goguette arpentent les vergers pour se prendre en photo. De belles photos souvenirs qui se retrouveront la même journée sur Facebook.
Le village de banh chung de Tranh Khuc
Un mois avant le Nouvel An lunaire, une certaine frénésie s’empare du village de métier de Tranh Khuc, district de Thanh Tri. Car, ce village a comme spécialité le banh chung, ce gateau de riz gluant farci de haricots et de viande de porc, enveloppé dans une feuille de dong (Phrynium placentarium), que toute famille vietnamienne se doit d’avoir sur sa table au Nouvel An lunaire.
Les banh chung de Tranh Khuc sont très prisés pour leur saveur, bien sûr, mais aussi pour leur couleur. On apprécie aussi le fait que longtemps après avoir été déballés, ils conservent leur forme carrée. Avoir un délicieux banh chung exige beaucoup de savoir-faire, du choix des ingrédients jusqu’à la cuisson. Bien que la gamme de produits culinaires du Têt soit pléthorique, ce qui n’était pas le cas il y a quelques décennies, les banh chung de Tranh Khuc connaissent un succès commercial qui ne se dément pas.
On les trouve en très bonne place sur tous les étals des plus grands marchés de la capitale : Ngoc Hà, Dôi Cân, Quan Thanh... Comptez un prix moyen de 25.000 à 50.000 dôngs pièce. Les plus gros se négocient autour de 70.000-100.000 dôngs.
Les pamplemousses de Diên
Au Têt, l’autel des ancêtres comprend un plat de cinq fruits dont, obligatoirement, des bananes et pamplemousses. Les pamplemousses de Diên, une variété renommée de l’arrondissement de Bac Tu Liêm, sont les plus cotés. Ils se distinguent par leur saveur sucrée et parfumée ainsi que leur jolie peau. Chaque année il n’y a qu’une seule récolte. Autrefois, ils étaient réservés aux rois. Un mois avant le Têt, les commandes affluent et les cultivateurs ont bien du mal à y répondre. Leur prix varie entre 40.000 et 60.000 dôngs/pièce.
Le village de vermicelles de Cu Dà
Situé au bord de la rivière Nhuê, dans le district de Thanh Oai, le village de Cu Dà est connu non seulement pour sa sauce de soja mais encore pour ses miên dong (vermicelles de canna), indispensables lors du Nouvel An lunaire.
À l’approche du Têt, une certaine effervescence règne dans le village. Le moment idéal pour découvrir le processus de production, de la confection de la poudre à partir du tubercule jusqu’au séchage. Les miên sont mis à sécher un peu partout dans le village, sur des treillis de bambou, et leur couleur dorée est du plus bel effet à côté des vieilles maisons aux murs pastel. Avis aux photographes ! - CVN/VNA