Le Vietnam a réussi à réduire le taux de natalité et à freiner la croissance de sa population, les données de sa démographie font que la qualité de celle-ci n'est pas durable, souligne un officiel du département de la Démographie et du Planning familial.

Améliorer la qualité de sa population figure au coeur de la stratégie sur la démographie nationale pour 2020, a poursuivi jeudi à Hanoi Duong Quoc Trong, directeur général p.i. dudit département.

Selon le rapport du département général de la Démographie, le pourcentage de la population souffrant d'insuffisances physique ou intellectuelle est de 1,5%, avec en particulier une progression de 1,5% à 3% des nouveau-nés malformés. Quant aux handicapés toutes classes d'âges confondues, il est de 6,3% de la population.

Malgré une espérance de vie élevée chez les Vietnamiens, qui est passée de 68,5 ans en 2000 à 72,2 ans en 2005, celle des personnes en bon état de santé demeure faible, 60,2 ans en moyenne, le Vietnam se classant ainsi 116e des 174 pays du monde.

Par ailleurs, la taille, le poids et l'endurance des Vietnamiens sont inférieurs à celles de plusieurs populations de la région, et le taux des malnutris chez les moins de 5 ans est toujours élevé dans les régions reculées du pays.

La restriction de la population se fait marquer chez certaines ethnies minoritaires, de même que la dégradation de la qualité de la race en raison, entre autres, de relations de consanguinité trop élevées.

Pour remédier à cet état de chose, selon Duong Quoc Trong, il est nécessaire de prodiguer plus de consultations médicales, d'examiner l'état de santé des futurs conjoints avant leur mariage, de réaliser des suivis médicaux périnataux, à développer la recherche sur les malformations congénitales et leur traitement. - AVI