Projection du film sur les travailleurs indochinois à l’Assemblée nationale française

Le film documentaire « Riz amer – Les Indochinois en Camargue » du réalisateur Alain Lewkowicz a été projeté en avant-première le soir du 5 mai au siège de l’Assemblée nationale française à Paris.
Le film documentaire « Rizamer – Les Indochinois en Camargue » du réalisateur Alain Lewkowicz aété projeté en avant-première le soir du 5 mai au siège de l’Assembléenationale française à Paris.

Sa projection en ce lieu -symbole de République française, est une initiative du groupeparlementaire d’amitié France-Vietnam, sous le haut patronage de ClaudeBartolone, président de l’Assemblée nationale.

Le documentaireraconte les conditions de travail très dures des paysans vietnamiensdans les champs de riz de la Camargue, dans le delta du Rhône dans leSud de la France, ainsi que l’oubli de cette dernière des contributionsde ces hommes au développement de cette région. C’est une histoiretragique de l’époque de la France coloniale.

Prenant laparole avant la projection, Pascal Deghilhem, président du grouped’amitié France-Vietnam, a estimé que l’Assemblée nationale françaises’honore de présenter ce film qui concerne une question mémorielle entrela France et le Vietnam, afin d'entretenir l’amitié entre les deux payscomme entre les deux assemblées. Jean-Louis Roumégas, vice-président dugroupe d’amitié France-Vietnam, a estimé que « cette histoire mériteréparation », et qu’à travers cette soirée, le groupe d’amitié voulaitorganiser une réparation contre l’oubli et l’injustice qui ont étéfaites à ces travailleurs.

Le film est tiré du livre «Immigrés de force : les travailleurs indochinois en France (1939-1952)du journaliste français Pierre Daum, portant sur le destin de 20.000travailleurs indochinois dont la quasi-totalité sont des Vietnamiensenvoyés en France en 1939 pour remplacer les Français mobilisés pour lefront.

Après plusieurs jours de navigation dans des calessurpeuplées où ils étaient battus, mal nourris et terrassés par le malde mer, à peine arrivés à Marseille, ils ont été placés au camp desBaumettes qui ressemblaient à des prisons. Ils ont été ensuite répartisen compagnies et envoyés dans différentes entreprises industriellesfrançaises, notamment dans les poudreries. Ils sont devenus ainsi «ouvriers non spécialisés -ONS » dans des usines publiques ou privées auservice de la guerre.

Après la défaite le 22 juin 1940 dela France devant l’Allemagne nazie, ces usines ont été fermées.Cependant, les ONS n’ont pas pu être ramenés au Vietnam à cause de laguerre. Ils ont alors été envoyés au Sud de la France pour réaliser destravaux agricoles, forestiers et salins. Ils travaillaient dur et nerecevaient qu’un petit salaire qui ne représentait que l’équivalent d’undixième de leurs homologues français. On peut dire qu’ils étaient desquasi-esclaves.

Dans cette aventure sous contrainte, unepartie de ces hommes ont développé la culture du riz dans les zones prèsde Marseille comme la Camargue, transformant cette région en grenier àriz de la France. Cependant, leurs labeurs et leurs sacrifices n’ont pasété reconnus et sont tombés dans l’oubli après la guerre.

Lorsdu débat après la projection du film, nombreux sont les gens qui ontappelé les députés à agir pour la reconnaissance des droits de cestravailleurs de force.

Dans un entretien accordé àl’Agence vietnamienne d'Information (VNA), Pascal Deghilhem a appris quele groupe d’amitié France-Vietnam tente de travailler pour lareconnaissance de leurs droits, notamment leurs droits sociaux. « Il estimportant aujourd’hui, après la projection de ce film, que l’Assembléenationale soit partie prenante de cette réhabilitation de leurs droits»,a-t-il précisé. Cependant, il n’en reste que très peu de ces ONS quisoient encore en vie.

Le journaliste Pierre Daum asouligné qu’à travers son travail d’enquête, il poursuivait deuxobjectifs : un objectif de connaissance et un autre de reconnaissance.D’après lui, en France comme au Vietnam, peu de gens connaissent cettehistoire de ces 20.000 Vietnamiens qui sont venus de force, opprimés parle colonialisme français, pendant la Seconde Guerre mondiale. « Avecmon livre et maintenant avec ce film, j’espère que de plus en plus demonde en France comme au Vietnam connaîtront cette histoire. En plus, enFrance, on a tendance à vouloir oublier la colonisation, oublier le malque la France a fait aux peuples colonisés comme le peuple vietnamienet d’autres peuples. Il est donc important qu’aujourd’hui, la sociétéfrançaise connaisse et reconnaisse le mal qu’elle a fait à l’époque dela colonisation au peuple vietnamien », a-t-il dit.

Ledocumentaire a été produit par Valérie Montmartin de la société PointeSud avec le soutien de France Télévisions. Il sera projeté le 12 mai enavant-première dans la ville d’Arles, puis diffusé le 16 mai sur France 3Languedoc Roussillon et le 18 mai sur France 3 national. - VNA

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