Hanoï (VNA) – Plusieurs experts ont sougliné la nécessité de trouver des alternatives aux barrages sur le Mékong, lors d’un séminaire tenu le 5 novembre à Hanoï.
Ils ont mis en avant l’impact des barrages sur le Mékong, son écosystème, sur les populations locales, souvent déplacées, et sur les économies locales qui en dépendent.
Selon Trinh Lê Nguyên, directeur du Center for People and Nature (PanNature), le changement climatique et la construction de grands barrages sur le Mékong laissent le fleuve et les habitants vivant dans son bassin face à un avenir incertain.
De son côté, Gary Lee, directeur du programme d’Asie du Sud-Est de l’organisation International Rivers – IR, a déclaré que depuis 2010, l'évaluation environnementale stratégique des hydroélectricités construites sur le Mékong avait averti que les barrages présenteraient de graves risques et incertitudes pour les questions stratégiques économiques, sociales et environnementales dans les pays du Mékong.
Il a rappelé une récente étude de la Commission du Mékong (MRC) réaffirmant que les barrages menacent l’écosystème et la sécurité alimentaire du Mékong, notamment des foyers pauvres qui sont les plus vulnérables.
En octobre 2020, la Chine et la Commission du Mékong ont signé un accord en vertu duquel la Chine fournira à la MRC des données hydrologiques tout au long de l’année, contribuant à une meilleure surveillance des prévisions de sécheresse dans les pays du Mékong.
Le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est long de 4.800 km. Il traverse six pays : la Chine, la Birmanie (Myanmar), le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam.
C’est le quatrième fleuve d’Asie au plus grand débit, il abrite plus de 1.000 espèces différentes, faisant de lui le deuxième fleuve avec le plus de biodiversité.
Plus de 70 millions de personnes qui appartiennent à plus de 100 groupes ethniques vivent dans le bassin du Mékong. 85% des personnes vivant dans le bassin du Mékong gagnent leur vie directement à partir des ressources naturelles du fleuve, il est donc indispensable à la survie de millions de personnes. -VNA