Le gouvernement vietnamien accorde actuellement des allocations mensuelles à plus de 200.000 victimes de l'agent orange/dioxine.

C'est ce qu'a annoncé le bureau du Comité national de pilotage du traitement des conséquences de l'agent orange/dioxine, lors d'une conférence de presse tenue lundi à Hanoi.

Selon ce Comité, près de 7.500 m3 de terres contaminées de dioxine à l'aéroport de Phu Cat dans la province de Binh Dinh (Centre) ont été enfouies en lieu sûr. En outre, le projet de décontamination de l'aéroport de Da Nang, financé par les Etats-Unis, est actuellement en opération et sera achevé en 2016.

Selon Lê Kê Son, chef du bureau du Comité, les conséquences de cet herbicide toxique constituent un sujet qui retient une grande attention des médias, du public et de la communauté internationale. Depuis 40 ans, le Vietnam cherche toujours à remédier aux effets nocifs de l'agent orange/dioxine. En juin 2012, le Premier ministre a approuvé un Plan d’action national sur le traitement des conséquences de ce produit chimique toxique pour 2015, orientations pour 2020. Un programme de recherches au niveau national a été également lancé afin de trouver des solutions pour remédier aux impacts de la dioxine sur l'homme et l'environnement.

Prenant la parole à cette conférence, le vice-président du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Vietnam, Bakhodir Burkhanov, a rappelé que le PNUD participait depuis 2006 au combat contre les conséquences de l'agent orange et qu'il appelait les organisations internationales, les ONG et les gouvernements à participer à ce travail.

Selon l'Association des victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine (VAVA), de 1961 à 1971, environ 80 millions de litres de produits chimiques toxiques ont été déversés par l'armée américaine dans le Centre et le Sud du Vietnam, dont près de 400 kg de dioxine. Le pays compte actuellement environ 4,8 millions de personnes qui ont été exposées à la dioxine, dont 3 millions en sont victimes à des degrés divers. -VNA