Pho Hien, ancien port international du Nord, classé patrimoine national spécial

La province de Hung Yen (Nord) prépare de nombreuses activités culturelles pour accueillir fin avril le certificat reconnaissant Pho Hien, ancien centre de commerce international du Nord, comme patrimoine national spécial.

La province de HungYen (Nord) prépare de nombreuses activités culturelles pour accueillirfin avril le certificat reconnaissant Pho Hien, ancien centre decommerce international du Nord, comme patrimoine national spécial.

L’ensemble des vestiges de Pho Hien compte plus de 100 monumentshistoriques et culturels de valeur, dont 18 classés dans la liste despatrimoines nationaux. Seize font partie du site Pho Hien qui va bientôtêtre reconnu patrimoine national spécial.

Les monumentsreprésentatifs de Pho Hien sont des ouvrages architecturaux datant des16e et 17e siècles tels que temples, pagodes, maisons communales, siègesde congrégations chinoises,...

Il faut aussi mentionnerles fêtes traditionnelles organisées annuellement dans ces lieux. Letout contribue à redonner de la vie à Pho Hien, centre commercial leplus important du Nord qui connut son âge d’or au 17e siècle.

Cette année, les fêtes traditionnelles de Pho Hien comprennent descérémonies religieuses, des expositions d’antiquités et de bonsaïs, desjeux traditionnels, des concours de chants folkloriques…

Pho Hien, située dans la province de Hung Yen d'aujourd’hui, était un port international du Nord, rival de Hoi An au Centre, d'après l'homme de culture Huu Ngoc.

A Pho Hienvivait une population d’agriculteurs et de bateliers-pêcheurs. Au 10esiècle, Pho Hien fut le fief du seigneur de guerre Pham Phung At. Au 13esiècle, des réfugiés chinois y créèrent un village. Plus tard,l’endroit choisi comme siège administratif devint une bourgadeflorissante.

A partir du 16e siècle, certains paysoccidentaux (Portugal, Hollande, Espagne, Angleterre, France) animèrentle commerce maritime avec l’Asie. Bien que situé à l'écart de ce circuit– ce qui n’était pas le cas de Hoi An (ex-Faïfo) – Pho Hien n’en a pasmoins bénéficié. D’autre part, les seigneurs Trinh voulaient développerle commerce extérieur pour mieux s’équiper dans la lutte contre lesseigneurs Nguyen du Sud, mais comme ils ne permettaient pas l’ouverturede comptoirs étrangers dans la capitale Thang Long, Pho Hien est devenul’avant-port de cette dernière et le centre commercial le plus importantdu Nord. Des comptoirs étrangers s’ouvrirent : hollandais (1673-1700),britanniques (1672-1683), français (1680). D’autres marchands venaientde l’Asie du Sud-Est (Siam, Malaisie, Philippines), d’Europe (Portugal,Hollande, Angleterre, France). Les Chinois ont été présents très tôt.Ils servaient d’intermédiaires pour les étrangers.

Lemarchand britannique William Dampier rapporte que Pho Hien avait, à sonapogée, 2.000 maisons, une garnison, une belle maison habitée par deuxévêques.

Pho Hien importait des articles de luxe pour laCour, des armes et des munitions, du cuivre, de l’or, de l’argent, desmédicaments, de la porcelaine et des tissus de Chine… Il exportaitépices, céramique et surtout soieries.

De la fin du 17eau début du 18e siècles, Pho Hien déclina. Les comptoirs fermèrent, lesbateaux étrangers ne vinrent plus. Cette récession peut s’expliquer parplusieurs facteurs : d’une part de nombreuses révoltes paysannes (àpartir des années 30 du 17e siècle) qui ont secoué le pays ; d’autrepart, plusieurs autres pays d’Asie orientale (Japon, Chine) produisantet vendant davantage, et l’industrialisation des pays occidentaux quidésormais pouvait se passer de certains produits importés, ont faitperdre aux produits vietnamiens (soieries, céramique) une grande partiede leur intérêt, face à cette concurrence internationale.-VNA

Voir plus

Le ceviche péruvien, ou simplement ceviche, est le plat national du Pérou et a été reconnu par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Photo: ambassade du Pérou au Vietnam

Surprenante et multiple, la gastronomie péruvienne s’invite à Hanoi

Façonnée par les tumultes de l’Histoire sud-américaine et de nombreuses migrations de population, la gastronomie péruvienne est le fruit d’un métissage unique entre les traditions andines ancestrales et les apports des conquistadors puis des immigrants, elle a en réalité bien plus à nous offrir…

Les dirigeants du Musée des Beaux-Arts du Vietnam offrent des cadeaux aux utilisateurs de Facebook et de TikTok. Photo : fournie par le Musée.

Les jeunes Vietnamiens font rayonner les beaux-arts sur les réseaux sociaux

De nombreux jeunes expriment leur amour pour les beaux-arts vietnamiens à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Les auteurs des vidéos les plus appréciées sur le Musée des beaux-arts du Vietnam, sur les pages Facebook et TikTok, ont récemment reçu des cadeaux de reconnaissance du Musée.

Projection du film « Love in Vietnam » à Da Nang. Photo: VNA

« Love in Vietnam » : première coproduction Vietnam-Inde projetée à Da Nang

Le film « Love in Vietnam » a été officiellement projeté le 1er juillet au Centre des Conférences Internationales Ariyana à Da Nang, dans le cadre de la 3ᵉ édition du Festival du Film d’Asie de Da Nang (DANAFF 2025). Ce long-métrage marque une étape historique en tant que première coproduction cinématographique entre le Vietnam et l’Inde.

La tour Nhan, joyau architectural de la province de Phú Yên

La tour Nhan, joyau architectural de la province de Phú Yên

Symbole emblématique de l'architecture du royaume de Champa, la tour Nhan, dont le nom signifie littéralement « tour de l'Hirondelle », fut érigée à la fin du XIe siècle. Dominant fièrement le paysage, elle incarne les valeurs historiques, culturelles et artistiques majeures qui font la richesse de la province de Phú Yên.

La 3e édition du Festival du Film asiatique de Da Nang (DANAFF III) débute le 29 juin à Da Nang. Photo : VNA

Le DANAFF de Dà Nang, reflet du cinéma vietnamien et asiatique

Dà Nang accueillera du 29 juin au 5 juillet 2025 la troisième édition de son Festival du Film Asiatique (DANAFF III), avec plus de 100 films au programme. Sa directrice, la Dr. Ngô Phuong Lan, revient sur ce festival qui conjugue passion, engagement et volonté d’innovation.